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L'homérique chantier de l'Hôtel Crillon est achevé

Publié le 05 juillet 2017

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L’hôtel de Crillon, à Rosewood Hotel, un des plus prestigieux établissements de la capitale française, construit par Ange Gabriel en 1758, était fermé depuis mars 2013 pour cause de rénovation. Quatre ans plus tard, il rouvre ses portes, entièrement refait et lui permettant d'accéder prochainement au statut de palace. L’aboutissement d’un chantier de rénovation d’envergure dirigé par Bouygues Bâtiment. Détails.

L'homérique chantier de l'Hôtel Crillon est achevé - Batiweb
C’est la fin d’un chantier qui n’aura pas été de tout repos. Long de 41 mois précisément (dont 23 de gros-œuvre), il n’a pris fin qu’à la mi-juin, peu avant l'ouverture de l'hôtel, prévue pour ce 5 juillet. Il faut dire que le défi n’était pas quelconque !

« Il s’agit d’un bâtiment historique, inscrit au patrimoine national, construit sur la place de la Concorde à l’époque des Rois. » précise Alain Tayar, Directeur de Production Bouygues Bâtiment Île de France Rénovation Privée.

Autant dire que le travail était conséquent, puisque c’est la totalité de l’hôtel sur laquelle il a fallu travailler, et ce « Tout en conservant l’âme de l’édifice » qui ne devait absolument pas perdre son architecture d’antan. Un chantier sur 7 niveaux, qui s’est étalé sur 21 000 m2. « Il a fallu intégrer les codes de l’hôtellerie d’aujourd’hui : usages, fonctionnalités, techniques, tout en les mêlant à l’esthétique d’antan » explique Alain Tayar.

Un projet rendu encore plus difficile par la localisation de l’Hôtel Crillon. En effet, ce dernier, situé Place de la Concorde, est à quelques pas de l’ambassade américaine, dans un endroit où les sols sont très fréquentés. Autant dire que la moindre imprécision, la plus petite erreur, étaient interdites. D’autant qu’il fallait être discret (dans la mesure du possible pour un chantier de plusieurs milliers de mètres carrés), afin que cet endroit extrêmement touristique ne se transforme pas en cacophonie d’engins de travaux.

Des centaines d’entreprises mobilisées

Pour s’atteler à la tâche, c’est Bouygues qui a été choisi par le client, la société C Hôtel, au terme d’un appel d’offre. « Il a fallu nous différencier de la concurrence via la qualité de nos services », avance Alain Tayar. « Notre connaissance du produit hôtelier, des services d’architecture et d’ingénierie techniques intégrés, et surtout, notre capacité à répondre à toutes les demandes ont fait la différence », explique-t-il, avant de rappeler que Bouygues Rénovation Privée « n’est pas venu pour empiler une énième référence ». Travailler sur l’hôtel Crillon était une motivation amplement suffisante.

Mais un travail qui ne s’est pas fait seul. 250 entreprises ont été mobilisées sur le projet, avec autant d’artisans et d’artistes que d’entreprises du bâtiment, pour une conception sur-mesure. En tout, plus de 4000 personnes in et or site, avec des pointes à 500. Une organisation qui s’est faite sans accroc, avec la présence de 6 architectes : 1 architecte et 5 architectes d'intérieur des plus renommés. 

Des transformations conséquentes.

A la fin des travaux, l’hôtel Crillon contient désormais une piscine de 14 mètres de longs, creusée dans le sous-sol. 3 nouvelles cuisines ont été implantées, tandis que l’intégralité des facades ont été rénovées, tout comme les 3 salons classés, avec leurs fresques murales et de plafond.

« Plus de 53 marbres différents ont été utilisés » précise Alain Tayar. « Il a fallu chercher certains à l’autre bout du monde, étant donné que, parfois, les carrières étaient fermées ». Les 147 anciennes chambres ont été intégralement refaites (l’hôtel en compte maintenant 124, dont 33 suites). La cour a également retrouvé son jardin, tandis que les terrasses ont été renforcées. Un travail de titan, d’autant plus que le bâtiment répond désormais aux derniers standards de construction et de modernité (acoustique, traitement de l'air, domotique, internet…). Enfin, 11 suites dites « signatures », dessinées par des artistes de renom comme Karl Lagarfeld, sont encore à révéler au public.

Des solutions innovantes

Pour un projet aussi unique, les expériences passées du groupe (qui a déjà travaillé sur des hôtels prestigieux comme le Ritz, le Shangri-La, le Prince de Galles et actuellement le Martinez et le Fouquet's à Cannes) a dû se réinventer. « Nous avons dû utiliser des matériaux jamais inclus dans ce genre de chantier auparavant, comme le papyrus, le palladium et le mika, ainsi que recourir à des techniques inédites, comme la cryogénie afin de restaurer les façades sans altérer ou dégrader la pierre » ,affirme Alain Tayar.

Quelques records ont aussi été battus, comme l’utilisation de la plus haute grue à flèche relevable d’Europe, la plus longue poutre pour tabouret, et l’installation d’un tapis d’évacuation des terres à la cadence 50% plus rapide qu'habituellement. « C’est sur la gestion des flux qu’il a fallu nous dépasser, afin de garder un rythme constant ».

Et le tout, sans une plainte de voisinage, et la satisfaction du client.

F.T
Photo de une : ©Antoine Alvès/Histoire de Voir

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