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Le pont du « Martrou » fait peau neuve

Publié le 27 septembre 2016

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L’Etat a engagé un budget de 22,5 millions d’euros pour la restauration du dernier pont transbordeur de France dit « du Martrou ». L’ouvrage, inauguré en 1900, a été construit par l’ingénieur français Ferdinand Arnodin. Classé monument historique en 1976, il a transporté piétons et cyclistes jusqu’en novembre 2015. Sa rénovation pourrait faciliter son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.
Le pont du « Martrou » fait peau neuve - Batiweb
La nacelle du dernier pont transbordeur de France, le pont dit « du Martrou », a été déposée vendredi, une opération qui marque le début de trois ans d’un vaste chantier de restauration.

Construit entre 1898 et 1900 par l’ingénieur français Ferdinand Arnodin, il permettait aux piétons et aux charrettes de traverser la Charente entre Rochefort et Echillais tout en autorisant la navigation en dessous. En effet, lorsqu’un bateau se présentait, la nacelle était relevée.

Dans les années 1920-1930, jusqu’à 200 000 véhicules l’empruntaient chaque année, à raison d’une traversée toutes les huit minutes. L’apparition des camions et l’augmentation du trafic ont rendu définitivement le transbordeur obsolète en 1967.

Redonner un souffle au patrimoine

Inauguré le 29 juillet 1900 après 27 mois de travaux, et immortalisé en 1966 par Jacques Demy dans son film « Les demoiselles de Rochefort », le pont transbordeur est l’un des huit derniers ponts de ce type dans le monde, haut de 50 mètres et long de 150 mètres.

Des travaux y avaient été menés en 1933 puis en 1960 lors de différentes opérations d’entretien des poutres et ancrages. Puis entre 1980 et 1994, il avait été réhabilité avec des financements de la Communauté Economique Européenne (CEE) à hauteur de 7 millions de francs.

S’il est rapidement devenu obsolète, il a transporté piétons et cyclistes jusqu'en novembre 2015, date de sa fermeture pour préparer le chantier. 

Entre 1980 et 1994, il a été réhabilité avec des financements de la « Communauté Economique Européenne » (CEE) à hauteur de 7 millions de francs. Ré-inauguré, il avait permis aux piétons et cyclistes de circuler jusqu'en novembre 2015, date de sa fermeture pour préparer le chantier.

Pour lui faire retrouver toute sa jeunesse, l’Etat a engagé un budget de 22,5 millions d’euros, une restauration motivée par des raisons historiques et techniques, et qui pourrait faciliter son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.

Le chantier de restauration de ce pont, classé au monument historique en 1976, durera trois ans et s'annonce complexe. En avril ou mai prochains, « il va falloir remplacer le tablier du pont, qui mesure 175 mètres de long et se trouve à 45 mètres du sol », explique Christian Croizier, directeur des travaux pour la société Baudin Chateauneuf.

« Nous allons le descendre par tronçons de 8 mètres, qui pèsent 16 tonnes chacun. Il y en a 22... », précise-t-il.

R.C (Avec AFP)
Photo de une : ©Fotolia

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