ConnexionS'abonner
Fermer

Outre-mer : Pas de privatisation des Sidom en vue

Publié le 19 mai 2016

Partager : 

George Pau-Langevin, ministre des outre-mer, s’est adressée, ce mercredi, aux députés afin de clarifier les conséquences du désengagement de l’Etat dans les Sociétés immobilières des départements d’outre-mer (Sidom). La ministre a assuré que la cession des parts de l’Etat ne serait pas synonyme de privatisation, l’objectif étant de consolider les Sidom.
Outre-mer : Pas de privatisation des Sidom en vue - Batiweb
Le désengagement de l’Etat dans les Sidom ne se traduira pas par une privatisation. C’est ce qu’a assuré la ministre des outre-mer George Pau-Langevin, interrogée par la députée de la Réunion (Front de Gauche) Huguette Bello.

En effet, les collectivités locales disent s’inquiéter de la « reconfiguration du capital des Sidom », dont l’Etat entend se retirer pour les adosser à une filiale immobilière de la Caisse des Dépôts.

Pour rappel, dans les outre-mer, les sept Sidom gèrent 72 000 logements sociaux, soit près de 50% du parc social ultramarins.

Consolider les Sidom

« Lorsque nous réfléchissons à la modification de la situation des Sidom, c'est pour faire en sorte que nous ayons un opérateur qui soit plus fort que ce qui existe actuellement », a déclaré la ministre.

« En adossant le logement social à la Caisse des dépôts qui est un opérateur solide financièrement et dont la filiale spécialisée, la SNI, est le plus grand opérateur de logement social qui existe dans notre pays, c'est une manière de consolider la situation des Sidom et de faire en sorte qu'elles puissent remplir leur rôle social et rester dans le sillage de l'Etat », a-t-elle assuré.

« La SNI, ce n'est pas de la privatisation », a-t-elle asséné.

« Nous souhaitions que cette cession des parts de l'Etat se fasse d'un bloc pour qu'il y ait un actionnariat de référence et qu'il n'y ait pas éparpillement des moyens », a-t-elle précisé, tout en assurant qu'il n'était « absolument pas question de remettre en cause le rôle des collectivités locales ».

Elle a promis de « réunir prochainement tous les partenaires, dont les collectivités locales ».

En mai dernier, une vingtaine de syndicats s’étaient déjà inquiétés de la vente des parts de l’Etat à la SNI, estimant que cette dernière n'avait « aucune expérience en outre-mer » et que cette vente constituerait « un acte de capitulation de la puissance publique face à la situation gravissime du logement en outre-mer ».

R.C (Avec AFP)
Photo de une : ©Fotolia

Sur le même sujet

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.