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Le directeur général de Paris Habitat quitte ses fonctions

Publié le 17 juin 2016

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Mis en cause par la presse pour « des faits graves », le directeur général du bailleur social Paris Habitat, Stéphane Dambrine, quittera ses fonctions le 13 juillet. « Au terme d'une négociation », il touchera 314 000 euros nets d'indemnité de départ soit la moitié de ce qui était prévu à l'origine. Des « enquêtes internes qui seront rendues publiques», sont en cours selon le président de Paris Habitat.
Le directeur général de Paris Habitat quitte ses fonctions - Batiweb
Roger Madec, président de Paris Habitat (OPAC) l'avait annoncé dans son droit de réponse, publié sur notre site le 14 juin dernier. Le départ de Stéphane Dambrine, 58 ans, directeur général du bailleur social Paris Habitat est désormais acté « en accord » avec la maire de Paris Anne Hidalgo, et « voté par 25 administrateurs sur 26 », a-t-il précisé, à l'issue de son conseil d'administration ce jeudi.

Une convention de rupture du contrat a été signée et M. Dambrine touchera 314 000 euros nets d'indemnité de départ, « au terme d'une négociation ». Ces indemnités auraient dû s'élever à « environ 600 000 euros », selon le contrat signé par le directeur général de Paris à son arrivée, début 2012.

Cela correspond aux conditions fixées par un décret du 13 octobre 2009, a indiqué M. Madec. « Mais M. Dambrine a accepté de les réduire quasiment de moitié », a-t-il souligné.

« Au cours des six derniers mois, Paris Habitat et ses collaborateurs ont été l'objet d'articles de presse révélant des faits qui, pour certains, ont conduit à des enquêtes internes qui seront rendues publiques et pour d'autres se trouvent infondés », affirme le premier bailleur social d'Ile-de-France (122 000 logements), dans un communiqué.

Des enquêtes internes en cours

« Cette situation ne permet plus au directeur général de continuer à diriger l'office avec la sérénité que requiert une telle mission », a estimé Paris Habitat.

Un audit a été confié à un cabinet externe, portant sur les activités de la régie qui emploie quelque 220 salariés (menuisiers, électriciens, plombiers, peintres) pour la réfection des logements. « Il y a eu des bizarreries, des dysfonctionnements, et il ne s'agit pas de couvrir les faits, mais c'est sans commune mesure avec ce qu'on a pu lire ici ou là », a assuré M. Madec.

Le 3 juin, Anne Hidalgo avait annoncé le prochain départ de M. Dambrine. Elle indiquait avoir « découvert avec stupeur » des faits révélés par l'hebdomadaire Marianne et jugé qu'il n'était « plus acceptable que l'office municipal soit mis en cause de façon répétée pour des faits graves ».

L'hebdomadaire avait révélé une série de dysfonctionnements dans la gestion de l'office municipal : énormes surfacturations de travaux, achats de mobilier coûteux ensuite introuvable, bons de travaux « bidon », etc. Des allégations totalement contestée par Paris Habitat.

C.T (avec AFP)

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