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Elections départementales : la FFB appelle les collectivités à se mobiliser pour le bâtiment

Publié le 02 mars 2015

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A l'approche des élections départementales les 22 et 29 mars, la Fédération Française du Bâtiment appelle les collectivités territoriales à ne pas négliger le rôle du bâtiment dans le dynamisme local et départemental. Elle formule ainsi dix propositions en vue de favoriser les bonnes pratiques à l'échelle d'un territoire, maintenir l'investissement local ou encore favoriser le développement durable, pourvoyeur d'emplois. Zoom sur les attentes des professionnels du bâtiment.
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Le message est clair. A l'approche des élections départementales, prévues les 22 et 29 mars prochain, hors de question pour la FFB que les futurs décideurs publics oublient le bâtiment, un secteur dont les entreprises « constituent souvent le socle du dynamisme local et de l’activité dans les départements » selon les mots de son président Jacques Chanut.

Pour ce faire, la Fédération qui représente 50 000 entreprises du bâtiment, dont 35 000 de taille artisanale réparties sur l'ensemble du territoire formule dix propositions « prioritaires pour développer l'essor économique des territoires et y maintenir l'emploi ».

Lutte contre les offres anormalement basses

Après sept années d'un sévère ralentissement d'activité, le bâtiment accuse le coup et cherche en effet à rétablir les bonnes pratiques en vue de redynamiser l'activité. Cela passe par la lutte contre les offres anormalement basse, en appelant les « maîtres d'ouvrage publics à mettre en place une procédure de détection et d'élimination » systématique pour celles-ci.

La FFB souhaite aussi que les collectivités s’engagent dans une action volontariste concernant les avances sur marchés. Elle demande aux maîtres d’ouvrage publics de « s’engager à majorer cette avance jusqu’à 10 ou 15 %, comme c’est le cas déjà dans certains départements », au lieu des 5 % prévu dans le Code des marchés publics, remplissant certaines conditions de seuils.

Vient ensuite la question de la valorisation de l'apprentissage. « La réglementation permet aujourd’hui aux maîtres d’ouvrage publics qui le souhaitent d’intégrer cette exigence dans leurs appels d’offres. En systématisant cette démarche, les conseils départementaux contribueraient à privilégier les entreprises qui ont à coeur de transmettre leurs compétences », propose la FFB.

Enfin, elle demande un réexamen de tous les référentiels et/ou exigences locaux au regard d'une analyse coût-efficacité afin de « stopper la dérive des coûts » de construction.

Sauvegarde, adaptation et rénovation des bâtiments

« La fin des investissements est toujours le premier signe d’un déclin programmé d’un territoire et de sa perte d’attractivité pour longtemps. Les entrepreneurs et artisans du bâtiment avec les élus départementaux peuvent, ensemble, trouver des solutions pour éviter une telle spirale, lutter contre la désertification rurale et anticiper les enjeux de demain », affirme Jacques Chanut.

La FFB demande aux conseils départementaux de « freiner leur désengagement financier » relatif à la restauration du patrimoine et de prendre en compte à nouveau, comme par le passé, la sauvegarde de la richesse patrimoniale dont ils ont la charge.

Sur le terrain de l'accessibilité, elle propose aux départements d’engager un plan de diagnostic et de mise en conformité de tous leurs locaux en se rapprochant de professionnels qualifiés.

Enfin, elle souhaite que les départements lancent, « à brève échéances » la rénovation des équipements sportifs. Selon l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement, l’état général des installations sportives des collèges restait mauvais ou moyen dans respectivement 11 et 32 % des cas en 2009.

Le développement durable en ligne de mire

Etant donné que les départements assurent la gestion de nombreux bâtiments publics, « la FFB attend un soutien fort des départements » qui doivent viser « dès à présent le niveau de performance énergétique le plus ambitieux grâce au recours à des entreprises RGE (Reconnu garant de l’environnement) ».

Des fonds proposés par l'Etat au niveau local, à hauteur de 1,2 milliard d’euros, doivent encore être débloqués pour réaliser des travaux de réhailitation énergétique, d'où la nécessité que « des conventions puissent être rapidement signées avec les conseils départementaux».

Elle souhaite également que « soit répandue le plus largement possible » la possibilité d'augmenter les coefficients d'occupation des sols (COS) ou les gabarits de 20 % afin d'accroître le recours aux énergies renouvelables dans les bâtiments.

Enfin, dans l'optique d'optimiser la gestion des déchets de chantier du BTP, la FFB voudrait que les conseils départementaux acceptent, chaque fois que possible, les matériaux recyclés en lieu et place des matériaux de carrière, notamment dans leurs ouvrages routiers et de génie civil.

« Les entrepreneurs du bâtiment seront très attentifs aux politiques publiques qui seront engagées par les assemblées élues en mars 2015, conclut la FFB. Ce dialogue entre décideurs publics et acteurs économiques est indispensable, afin d’accompagner au mieux les artisans et les entrepreneurs de notre secteur, qui savent le rôle contracyclique majeur joué par les collectivités locales en période de crise ».

C.T
© Fotolia

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