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Chaux Saint-Astier investit 40 millions d’euros pour moderniser son site

Publié le 30 juin 2025

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L’entreprise Chaux Saint-Astier franchit une étape de sa transition écologique avec la construction d’une unité de production décarbonée sur son site en Dordogne. Ce projet, d’un coût de 40 millions d’euros, s’inscrit dans une démarche RSE, visant à réduire de 25 % l’empreinte carbone de l’entreprise d’ici 2030.
Chaux Saint-Astier investit 40 millions d’euros pour moderniser son site - Batiweb

L’entreprise Chaux Saint-Astier investit l’équivalent de son chiffre d’affaires, soit 40 millions d’euros, dans le projet de modernisation de son outil industriel, situé à Saint-Astier, en Dordogne (24).

Un projet de modernisation aux objectifs multiples

 

Ce projet, dont l’achèvement est programmé pour 2028, s’inscrit dans une démarche RSE visant à réduire de 25 % l’empreinte carbone de l’entreprise d’ici 2030.

L’entreprise veut ainsi décarboner son procédé de fabrication de chaux hydraulique naturelle. Le chantier repose sur l’intégration de certains équipements technologiques. 

Les objectifs sont multiples. Chaux Saint-Astier souhaite s’affranchir du charbon, améliorer l’efficience énergétique du processus de fabrication et réduire les émissions de GES au niveau des procédés et des transports.

Autopsie de ce projet d’ampleur

 

Cette nouvelle unité sera construite en face des deux fours actuels et s’étendra sur 5 hectares. Elle sera dotée de technologies modernes et automatisées. À terme, cette dernière remplacera les deux équipements (datant de 1930) par une installation principale de calcination, pour répondre aux besoins du marché actuel, tout en prévoyant une augmentation future des volumes.

La technologie de calcination a été adaptée à la qualité du gisement de calcaire, à celle des chaux produites et à la réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). Le projet permettrait ainsi un gain de 10 % de consommation d’énergie et une réduction de 25 % d'émissions de CO2 d’ici 2030. De nouvelles phases d’optimisation - du process sur les combustibles alternatifs et du captage CO2 - devraient suivre.

On retrouve également un système d’hydratation, une technologie de récupération de chaleur fatale à réintégrer dans le processus de fabrication, ou encore des panneaux photovoltaïques sur le parc de stockage, couvrant près de 40 % des besoins du site en électricité.

Ce projet de 40 millions d’euros a nécessité l’intervention de partenaires financiers : Banque Populaire Grand Ouest, Crédit Agricole Charente Périgord, Caisse d’Épargne, Grand Sud-Ouest Capital, Expanso, NACO, Crédit Agricole Expansion.

Le financement de cet investissement a également obtenu le soutien de l’Europe et de la Région Nouvelle-Aquitaine, au travers de la feuille de route Néoterra, le support de l’Ademe.

En valorisant plus efficacement ses matières premières, en limitant les intrants externes et en réduisant sa dépendance énergétique, Chaux Saint-Astier affirme sa volonté de maîtriser ses ressources et de s’inscrire dans une trajectoire durable.

Des investissements dans des tests grandeur nature depuis 2021

 

Chaux Saint-Astier mène depuis trois ans des recherches approfondies afin d’identifier les technologies les plus performantes et de minimiser l’empreinte carbone de ses procédés. L’entreprise a procédé à divers essais en laboratoire et à l’échelle industrielle qui ont permis de qualifier les meilleures solutions.

Le producteur français indépendant de chaux a investi près d’un million d’euros depuis 2021 dans ces tests grandeur nature, en partenariat avec des industriels et des laboratoires de recherche, accompagné par l’ADEME et la Région Nouvelle Aquitaine.

Ces efforts permettraient, à terme, d’éviter l’émission de 10 000 tonnes de CO2 par an, soit une réduction de 25 % par rapport au scénario de référence.

 

Par Jérémy Leduc

Photo de Une : Chaux Saint-Astier (maquette de la future usine)

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