En mars, l'emploi intérimaire, souvent considéré comme un indicateur anticipé de l'évolution du marché du travail, a reculé dans tous les secteurs d'activité, mais plus fortement dans l'industrie (-6,7%) que dans la construction (-3,1%) et dans le tertiaire (-3,4%). Parmi les grands secteurs industriels, la fabrication de matériels de transport, qui comprend l'automobile, a le plus faiblement baissé (-2%), tandis que la fabrication d'équipements électriques, électroniques, informatiques et la fabrication de machines ont diminué de 12,3%. De fin mars 2008 à fin mars 2009, il y a eu 243 000 intérimaires de moins, précisent ces données du Pôle emploi.

Si toutes les catégories socioprofessionnelles ont subi une baisse de l'intérim comparé au mois de février, les plus fortes diminutions concernent encore les emplois d'ouvriers, qui représentent environ trois quarts des postes intérimaires (-34% pour les ouvriers qualifiés et -41,7% pour les ouvriers non qualifiés). Pour les employés (-20,8%) ainsi que pour les cadres et professions intermédiaires (-21,7%), « la baisse est sensiblement moins marquée », note l'organisme issu de la fusion entre l'ANPE et les Assedic dans un communiqué.

L'intérim a évolué différemment en mars selon les régions, puisqu'il a augmenté en Languedoc-Roussillon, dans les Pays de la Loire, en Poitou-Charentes et en Auvergne, tandis qu'il a connu sa plus forte baisse en Rhône-Alpes. Sur un an, l'emploi intérimaire a baissé dans toutes les régions. La Franche-Comté a encore accusé la chute la plus forte de l'emploi intérimaire (-55,9%), suivie de la Champagne-Ardenne (-50,3%). Les pertes d'effectifs intérimaires les moins importantes ont concerné Provence-Alpes-Côte d'Azur (-20,5%) et Languedoc-Roussillon (-22,2%).

Bruno Poulard (source AFP)