Selon la Banque de France, l'immobilier commercial concerne les professionnels propriétaires de biens immobiliers dont ils ne sont pas les occupants. C'est à ce marché, justement, que l'organisme financier s'est intéressé dans son dernier bulletin bimestriel publié le 31 octobre.

L'occasion de rappeler que les prix pratiqués en France ont largement dépassé leur niveau d'avant-crise. Surtout, contrairement à ses voisins espagnols, allemands, italiens ou britanniques, l'hexagone n'a pas subi de baisse au cours de ces 9 dernières années.

Pour la Banque de France, ce phénomène peut facilement s'expliquer. D'une part, la demande, toujours très forte, pousse indéniablement à faire progresser les prix du marché. Viennent s'ajouter les conditions de prêts immobiliers, dont les taux, historiquement bas, contribuent au dynamisme du secteur.

Des prix qui mettent en péril la stabilité du marché

Pour autant, la prudence doit rester de mise ! La Banque de France redoute en effet une « remontée soudaine des taux d'intérêt » ou la « dégradation des perspectives économiques », qui pourraient entraîner « un risque de correction des prix à la baisse ».

Pour étayer cette hypothèse, la banque explique notamment que la variation des prix dépend de 3 facteurs majeurs : l'offre immédiate de biens (et notamment de bureaux), les loyers pratiqués, et, bien sûr, les taux d'intérêt. De fait, « une hausse de 5% de l'offre immédiate de bureaux conduirait à une baisse des prix de 4% environ à un horizon de dix trimestres », d'après BdF. En parallèle, si les taux d'intérêt venaient à remonter, les prix pourraient, eux, s'effondrer, de l'ordre de 9% pour une hausse de 100 points de base.

« Les conséquences systémiques d'un tel retournement devraient toutefois rester limitées, dans la mesure où l'immobilier commercial représente une faible part des expositions des institutions financières. En revanche, on ne peut exclure un impact sur les entreprises et dans une moindre mesure, sur les ménages, par effet de contagion », explique la Banque de France.

L'organisme précise cependant qu'il est « peu probable qu'une baisse des prix sur les segments sur lesquels les investisseurs sont actifs se propage à l'ensemble des marchés financiers ».

F.C
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