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Les investisseurs croient toujours en l’immobilier d’entreprise

Publié le 05 juillet 2018

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L’entreprise spécialisée Knight Frank a dévoilé ce 4 juillet les chiffres du marché français de l’investissement en immobilier d’entreprise. Selon la société, 10,7 milliards d’euros ont été injectés dans le secteur au cours du premier semestre 2018, soit une progression de 34% par rapport à l’année précédente. Optimiste, Knight Frank continue de miser sur un bilan annuel « proche des sommets ».
Les investisseurs croient toujours en l’immobilier d’entreprise - Batiweb
Fin juin dernier, le ministère de la Cohésion des territoires faisait état de la fragilisation du marché du non-résidentiel entre mars et mai 2018. Pour autant, le secteur était plutôt dynamique depuis le début de l’année, et le recul de certains indicateurs au cours du dernier trimestre n’a en rien entaché la tendance sur douze mois, toujours à la hausse.

Rien de bien étonnant, dans ce contexte, à ce que les investissements en immobilier d’entreprise aient été au beau fixe au premier semestre 2018, comme le relate Knight Frank dans son bilan du 4 juillet. « Après 4 milliards d’euros au 1er trimestre, près de 6,7 milliards ont été investis en France au 2e trimestre 2018, soit une progression de 66% », observe Vincent Bollaert, directeur du département investissement au sein de l’entreprise.

« Sur l’ensemble du 1er semestre, les sommes engagées dans l’hexagone totalisent 10,7 milliards d’euros, en hausse de 34% par rapport à la même période l’an passé et de 54% par rapport à la moyenne décennale. Il s’agit même du quatrième meilleur 1er semestre de l’histoire », ajoute-t-il.

Les bureaux au plus haut, les commerces et l’industrie suivent le mouvement

En revanche, si les sommes investies sont plus élevées que l’année dernière, le nombre de transactions, lui, affiche une baisse de 15% par rapport à 2017. Bien que ce phénomène ne soit pas expliqué par Knight Frank, le spécialiste de l’immobilier d’entreprise note néanmoins que les grandes opérations (transactions supérieures à 100 millions d’euros) sont, quant à elles, au beau fixe.

Elles ont en effet permis d’engranger 6,9 milliards d’euros de janvier à juin 2018, soit 65% de l’ensemble des investissements recensés. Le total est ainsi en nette progression au regard des chiffres de 2017, à raison de +98%. De plus, sur 32 grandes opérations recensées depuis le début de l’année (contre 21 l’année passée), 12 concernent des investissements de plus de 200 millions d’euros.

Toutes opérations confondues, la région francilienne se maintient à un niveau particulièrement élevé. Pour le marché des bureaux, notamment, Paris concentre à elle seule 56% des 8,1 milliards d’euros investis à l’échelle nationale depuis le début de l’année. Malgré tout, « le rééquilibrage géographique du marché de l’investissement que nous anticipions à la fin du 1er trimestre a bien eu lieu », d’après Vincent Bollaert.

Du côté des commerces, ce sont 1,6 milliards d’euros qui ont été injectés sur le marché français au premier semestre, soit 23% de plus qu’en 2017. Une hausse bien moindre par rapport aux bureaux que Knight Frank impute notamment à un fort décalage entre l’offre disponible et la demande des investisseurs, plus sélectifs qu’auparavant. Stable, le marché des centres commerciaux représente encore 14% des sommes engagées en commerces.

Enfin, l’immobilier industriel a attiré plus d’1 milliard d’euros d’investissements au premier semestre 2018 (+20% sur un an). Populaire, le secteur semble séduire de plus en plus d’investisseurs étrangers ayant des besoins en logistique. Tout particulièrement, Knight Frank révèle que les baux longs sont très prisés, de même que les actifs neufs ou récents.

« Les raisons de tabler sur une nouvelle année proche des sommets ne manquent pas », s’enthousiasme Vincent Bollaert au vu de ces résultats encourageants. « Promoteurs et utilisateurs ne cessent d’innover dans la conception de lieux adaptés aux nouvelles formes de travail ou de consommation. Ces bouleversements structurels soulèvent certes de nombreuses interrogations quant au devenir d’une part significative du parc existant ou de certains segments de marché ; mais ils constituent également un extraordinaire gisement d’opportunités, requérant une bonne dose d’expertise, de travail d’asset management… et d’imagination », conclut-il.

F.C
Photo de Une : ©Fotolia

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