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Qualité de l’air : les poussières générées dans les carrières posent question

Publié le 10 octobre 2018

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S’il est bien connu que les carrières d’où sont extraites les granulats sont génératrices de poussières, ce qu’il advient de ces mêmes poussières est moins certain. L’Union nationale des producteurs de granulats (UNPG) a répondu à cette question en mettant en œuvre un programme d’études visant à déterminer l’impact des poussières sur le périmètre avoisinant les carrières. Les résultats ont été présentés ces 9 et 10 octobre aux Assises de la qualité de l’air, ainsi que sur une plateforme digitale dédiée.
Qualité de l’air : les poussières générées dans les carrières posent question - Batiweb
En 2012 déjà, l’Union nationale des producteurs de granulats (UNPG) s’interrogeait sur le devenir des poussières générées par les activités liées à l’exploitation des carrières. Plusieurs études expérimentales, menées en partenariat avec des services décentralisés de l’État (DREAL et ARS PACA), avaient été menées en ce sens.

Les émissions de poussières de deux carrières avaient ainsi été suivies afin de déterminer leur impact sur les environs immédiats. Finalement, les études semblaient témoigner d’une stagnation des poussières, notamment celles dites « lourdes » (plus de 10 micromètres), qui retombaient au sein même du site.

Plusieurs années d’observations

Souhaitant confirmer ces résultats, l’UNPG a lancé en 2015 un nouveau programme d’études. Baptisé EMCAIR (Emissions des carrières dans l’air), le projet a notamment été soutenu par l’Ademe, séduite par cette initiative en adéquation avec son appel à projets CORTEA (Connaissances, réduction à la source et traitement des émissions dans l’air).

« Ce programme scientifique a associé l’expertise des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA), du Centre interprofessionnel technique d’étude de la pollution atmosphérique (CITEPA), du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) et du Cyprus Institute », détaille l’UNPG.

Durant les trois années qui ont suivi, plusieurs études des poussières dans l’air ont été menées sur des carrières aux caractéristiques différentes, en Bretagne, dans les Hauts-de-France et les Pays de la Loire. Des prélèvements ont également été réalisés, été comme hiver, dans les carrières et alentours, afin d’obtenir des résultats fiables.

Finalement, les recherches ont démontré que « les dépôts de poussières sont plus élevés au sein même de la carrière que dans son environnement proche. Les émissions restent donc confinées au sein du site », d’après l’UNPG. La majorité des poussières produites sont d’ailleurs sédimentables, c’est-à-dire qu’elles retombent rapidement.

Des résultats accessibles à tous

Autant d’observations que l’organisme a présentées ces 9 et 10 octobre, à l’occasion des Assises de la qualité de l’air, organisées à Montrouge. Souhaitant améliorer les connaissances d’un plus grand nombre, l’Union s’est pas arrêtée en si bon chemin et a également mis en place un portail internet dédié au programme EMCAIR.

Le site www.programme-emcair.fr est ainsi accessible à tous, offrant un espace numérique commun sur lequel chacun peut partager des connaissances et bonnes pratiques relatives à la gestion des poussières. La plateforme revient par ailleurs sur la réglementation en vigueur « afin de permettre aux entreprises de mieux anticiper leurs actions ». Une manière supplémentaire d’accompagner, au mieux, les professionnels du secteur.

F.C

Photo de Une : ©Fotolia

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