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Le projet de rénovation de La Samaritaine définitivement validé

Publié le 19 juin 2015

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Le Conseil d'État a validé vendredi le projet de rénovation du célèbre grand magasin parisien La Samaritaine, dont le permis de construire avait été annulé par deux juridictions administratives, estimant que ce projet « ne méconnaissait pas » les règles du plan local d'urbanisme parisien. Le chantier va enfin pouvoir reprendre, après des mois d'arrêt. Détails.
Le projet de rénovation de La Samaritaine définitivement validé - Batiweb

« Une nouvelle page de l'histoire de l'architecture de Paris » va enfin pouvoir s'écrire, rue de Rivoli, comme l'avait demandé le rapporteur public dans son avis, adressée à la plus haute juridiction administrative.

Le chantier du magasin parisien La Samaritaine, jugé conforme au droit par les juges du Conseil d'Etat va en effet pouvoir reprendre.

Dans son arrêt, le Conseil d'État a estimé que la cour administrative d'appel avait retenu une interprétation restrictive des règles du plan d'urbanisme parisien et qu'il fallait « retenir une interprétation plus ouverte » du texte.

Débat sur l''intégration de la façade

Pour le tribunal et la cour d'appel administrative, le projet architectural de restructuration de l'ancien magasin N°4 de La Samaritaine posait un problème d'intégration dans le tissu urbain existant.

Selon leur interprétation des textes, « toute construction nouvelle » se devait « de prendre en compte les caractéristiques des façades et couvertures des bâtiments voisins, ainsi que celles du site dans lequel elle s'insère ».

Sur ce fondement, ils avaient jugé que la façade en verre transparent doté d'ondulations verticales du nouveau bâtiment ne correspondait pas au plan local d'urbanisme (PLU) parisien.

Une interprétation plus ouverte du PLU

Le Conseil d'État a estimé que la cour administrative d'appel n'avait pas « assez tenu compte » d'autres passages du PLU qui « venaient tempérer l'exigence d'insertion dans le tissu urbain existant ».

Il a ainsi constaté que « le texte affichait lui-même le souci d'éviter le mimétisme architectural et autorisait, dans une certaine mesure la délivrance de permis pour des projets d'architecture contemporaine pour s'écarter des registres dominants de l'architecture parisienne en matière d'apparence des bâtiments, et pouvant retenir des matériaux ou teintes innovants ».

C'est sur la base de cette interprétation que le Conseil d'État a finalement validé le projet. Le chantier de rénovation de l'ancien grand magasin, qui était bloqué depuis des mois, dans le centre de Paris, va donc pourvoir reprendre, la décision de Conseil d'État étant sans appel.

Le Conseil d'État avait été saisi par le groupe de luxe LVMH du milliardaire Bernard Arnault, propriétaire de La Samaritaine, qui lui demandait d'annuler les annulations de permis de construire prononcées par deux juridictions administratives.

LVMH satisfait

Le groupe de luxe LVMH, propriétaire de La Samaritaine, a pris « acte avec satisfaction » de cette décision.  

Fermée depuis 2005, La Samaritaine fait l'objet d'une rénovation majeure qui doit déboucher sur l'ouverture d'un nouvel espace comprenant des commerces, un hôtel de luxe, des bureaux, une centaine de logements sociaux et une crèche. La partie au centre du litige concerne la construction d'une façade, longue de 73 mètres et haute de 25 mètres, avec un habillage de verre transparent doté d'ondulations verticales conçue par l'agence japonaise Sanaa.

« Dix ans après la fermeture de La Samaritaine pour des raisons de sécurité et après de nombreuses années de procédure, les deux permis sont donc aujourd'hui définitifs. La Samaritaine se prépare à reprendre ce chantier ambitieux de réhabilitation et de rénovation de l'ensemble du site », indique le groupe.

LVMH précise que « les trois années de travaux devraient générer 1 800 emplois » et que « l'ensemble, ainsi rénové, permettra la création de plus de 2 200 emplois directs ».

Le projet de rénovation s'appuie sur un investissement total d'au moins 460 millions d'euros, sans compter les frais liés au bras de fer judiciaire.

C.T (avec AFP)

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