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Crise de l'immobilier en IDF : des « signes encourageants » grâce à la construction neuve

Publié le 20 avril 2016

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Selon une étude de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d’Île-de-France, le nombre de logements occupés est passé de 4,82 à 4,99 millions entre 2006 et 2011. Cette faible hausse traduit une situation « symptomatique d'un marché immobilier tendu ». La solution pour résoudre la crise du logement serait peut-être à chercher du côté de la construction neuve.
Crise de l'immobilier en IDF : des « signes encourageants » grâce à la construction neuve - Batiweb
Il s'agit de l'une des plus faibles hausses observées depuis les années 60, selon l'étude publiée mardi par l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d’Île-de-France (IAU). Entre 2006 et 2011, le nombre de logements occupés est passé de 4,82 à 4,99 millions, soit un accroissement de seulement 0,66 % par an.

« Associé aux faibles niveaux du renouvellement immobilier et du parc inoccupé, il est symptomatique d'un marché du logement tendu, où l'offre est sensiblement plus faible et insuffisante par rapport à la demande, notamment pour accueillir les ménages les plus modestes », assure l'IAU. 

Les 163 000 logements supplémentaires de ce parc se répartissent ainsi entre les propriétaires (94 000), les locataires du secteur locatif privé (57 000) et ceux du secteur social (28 000). Par ailleurs, s'appuyant sur la méthodologie de l'Insee et de la Fondation Abbé Pierre, l'IAU estime à 1 194 000 le nombre de mal-logés, soit 10 % des 12 millions de Franciliens.

Quelles solutions pour construire des logements abordables ?

« Une production importante de logements à prix abordables devient donc cruciale pour contrebalancer la tension grandissante du marché immobilier francilien », explique l'Institut. «Pour atteindre cet objectif, des réflexions pourraient être menées sur la réduction des coûts de construction, sur la dissociation du bâti et du foncier - car le coût du terrain a un impact majeur sur les prix en Île-de-France – ou encore sur la simplification des normes et des contraintes liées au droit de l'urbanisme », suggère l'IAU.

Aussi en 20 ans, depuis 1990, près de 300 000 logements anciens ont changé de statut d'occupation : « l'occupation en propriété » a fortement progressé (+176 000 logements), tout comme le locatif meublé (+65 000) et le parc social (+56 000), au détriment du parc privé loué vide (-241 000) et de celui occupé gratuitement (-109 000).

Cela résulte de quelques grandes évolutions survenues en 20 ans, observe l'IAU, qui cite la disparition des logements loi de 1948, la baisse du nombre de logements de fonction occupés gratuitement, les ventes d'immeubles entiers possédés par un seul propriétaire, la hausse du pouvoir d'achat « d'une partie importante » des ménages franciliens et enfin les stratégies des bailleurs sociaux ou privés.

« Toutefois, ces adaptations du parc ancien ne sauraient remplacer la construction neuve », conclut l'IAU, car elle seule est susceptible d'apporter une réponse à la crise du logement qui affecte l'Île-de-France.

La « récente embellie des chiffres de construction observée en Île-de-France » , avec près de 60 000 logements commencés par an, entre 2011 et 2015, est à ce titre « un signe encourageant ».

C.T (avec AFP)
© Fotolia

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