Près de 30 % de l'empreinte carbone des Français vient de leur logement
Publié le 07 novembre 2025, mis à jour le 07 novembre 2025 à 16h47, par Raphaël Barrou

« Le type de chauffage ainsi que le niveau de sa consommation vont être des facteurs très importants de l'empreinte carbone ». Ce sont les conclusions retenues par le Citepa et l'Association pour la transition Bas Carbone (ABC), qui ont réalisé une étude afin de déterminer l'origine de l'empreinte carbone des Français.
Citepa, association mandatée par le gouvernement pour estimer les émissions de gaz à effet de serre de la France, s'est appuyée sur les résultats obtenus auprès de 2 000 personnes interrogées par OpinionWay entre novembre 2024 et février 2025.
Chez les sondés, l'empreinte va de 3 à 83,6 tonnes, avec une moyenne de 8,5 tonnes d'équivalent CO2. Selon le Citepa, en moyenne, 2,58 tonnes de CO2 sont émises par les Français en raison de leur logement, ce qui en fait le poste le plus « coûteux », aux alentours des 30 % des émissions totales. Mais selon les catégories d'émission de CO2, la population française montre toute son hétérogénéité.
Le propane et le fioul pointés du doigt
Pour le logement, et plus précisément le chauffage, le propane est l'option la plus émettrice (environ 8 tonnes). Plus courant que le propane, le fioul est un mode de chauffage caractéristique des « ruraux précaires aux logements énergivores », indiquent les auteurs de l'étude. Il provoque en moyenne 7,5 tonnes d'émissions. La pompe à chaleur, le bois et l'électricité (qui chauffe 55 % des sondés) sont au contraire les modes de chauffage les moins émetteurs, en moyenne entre 2,1 et 2,5 tonnes de CO2.

Des options de chauffage qui sont privilégiées par les « urbains connectés et voyageurs », comme les nomme le Citepa. Mais ces derniers présentent aussi une « empreinte transport excessive ».
Le logement, part importante des émissions chez les Français au-dessus de la moyenne
Les transports représentent des émissions de 1,7 tonne en moyenne, très inégalement réparties en fonction du mode de vie. Un recours fréquent à l'automobile peut ainsi les faire grimper. L'avion, lui, est davantage utilisé par les jeunes et les hauts revenus. Ce qui fait rapidement augmenter leur empreinte carbone.
En moyenne, l'alimentation représente la plus grande part des émissions des personnes avec une empreinte inférieure à 8 tonnes. Au-delà, le logement est la part la plus émissive, allant jusqu'à 49 % pour les Français qui émettent plus de 15 tonnes d'équivalent CO2 par an. À l'exception des « urbains connectés », l'étude prouve qu'il y existe un travail à faire pour adopter des moyens de chauffage moins nocifs pour l'environnement.
Par Raphaël Barrou














