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Un nouveau recours s'organise contre la LGV Bordeaux-Toulouse

Publié le 10 juin 2016

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L'association de défense de l'environnement Sepanso va déposer un recours devant le Conseil d'Etat, contre le décret déclarant « d'utilité publique » les travaux des lignes à grande vitesses Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Pour l'association, « aucune réponse crédible n'est apportée au saccage écologique engendré, à la rentabilité socio-économique insuffisante du projet et à son financement incertain ». Détails.
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La Sepanso, Société pour l'Etude, la Protection et l'Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest indique dans un communiqué qu'elle se prépare à « affronter juridiquement ce décret en étudiant de près les failles et fragilités juridiques du dossier dans la perspective d'un recours devant le Conseil d'État qui sera déposé dans les prochaines semaines ».

« Nous avons mobilisé nos juristes. Nous sommes en ordre de marche », a indiqué à l'AFP le président de l'association, Daniel Delestre, qui a précisé que le recours contre le décret, paru au Journal officiel le 5 juin, sera déposé « d'ici un mois au plus tard ».

Pour l'association, « aucune réponse crédible n'est apportée au saccage écologique engendré, à la rentabilité socio-économique insuffisante du projet et à son financement incertain ». Des éléments « déjà dénoncés par la commission d'enquête publique », qui avait émis un avis défavorable, rappelle-t-elle.

L'exemple de la LGV Poitiers-Limoges

La Sepanso compte notamment s'appuyer sur « la récente jurisprudence du Conseil d'État » qui a annulé le 15 avril le décret qui, en 2015, avait déclaré d'utilité publique la LGV Poitiers-Limoges.

Plusieurs associations de riverains, opposées au projet, ont également promis qu'elles allaient multiplier les recours juridiques contre la déclaration d'utilité publique. Parallèlement, 140 personnes ont acheté collectivement un terrain sur le futur tracé pour retarder le processus d'expropriation.

La LGV Bordeaux-Toulouse doit mettre Toulouse à un peu plus de 3 heures de Paris, contre au moins 5h20 aujourd'hui.

Le coût des nouvelles lignes est estimé à 8,3 milliards d'euros, avec des hypothèses de mise en service en 2024 pour Bordeaux-Toulouse et en 2027 pour Bordeaux-Dax.

C.T (avec AFP)
© Fotolia

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