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L'université Jean Jaurès à Toulouse réinterprète son patrimoine architectural

Publié le 15 septembre 2015

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A Toulouse, la première phase de la réhabilitation de l'université Jean Jaurès (ex. Le Mirail) vient de s'achever. Ce vaste programme entend redonner une nouvelle identité d'ici 2016 à ce campus qui rassemble plusieurs UFR.Visite en avant-première du bâtiment central de cette première phase, l'Unité de formation et de recherche Olympe de Gouges.
L'université Jean Jaurès à Toulouse réinterprète son patrimoine architectural - Batiweb
A première vue, l'université du Mirail rebaptisée Jean Jaurès ne fait pas partie de ces lieux accessibles, ouverts, dont on comprend tout de suite la géographie et l'organisation. « Qualifiée de labyrinthique, elle déconcerte les étudiants débarquant pour la première fois sur le campus, reste invisible et inaccessible depuis la ville et déplaît pour diverses raisons, notamment par un manque de confort d'hiver et d'été », résume Nicolas Golovtchenko, vice-président délégué du patrimoine immobilier de l'université.

C'est pourquoi, l'université s'est engagée dans une restructuration colossale à partir des années 2 000 avec l'objectif de replacer les utilisateurs au centre de la démarche de conception. En 2010, le schéma directeur et le programme fonctionnel du site sont validés. Ils prévoient la reconstruction partielle du site, comprenant 130 000 m2 d'espaces intérieurs et 23 000 m2 d'espaces extérieurs à réaménager.

Garder « l'esprit Candilis »

« Nous ne pouvions pas conserver l'ensemble du site, marqué par cette architecture des années 60. Aussi, nous avons préféré garder « l'esprit Candilis » (du nom de l'architecte-urbaniste à l'origine du Mirail dans les années 1967-1975, ndlr.), en retravaillant les bâtiments pour qu'ils correspondent aux contraintes techniques et performantielles du XXIe siècle, dans un contexte de PPP avec la maintenance du projet pendant trente ans », précise Alain Nègre, architecte directeur chez Valode & Pistre, agence lauréate du projet avec Cardete Huet en charge de l'exécution. Ce jeudi 10 septembre, c'est l'un des bâtiments phares de l'université que l'ensemble des acteurs de cette reconstruction inaugurait : l'unité de formation et de recherche Olympe de Gouges.


Salles de cours et bureaux d'enseignement © Claire Thibault

Cet ensemble de 200 m de long accueille sur trois niveaux des salles de cours, des bureaux d'enseignement et le centre de ressources, pour les étudiants en sciences, espaces, sociétés (SES) et ceux de l'UFR histoire, arts et archéologie (HAA).

Lumière naturelle et confort au coeur de la réflexion

Se pose alors très vite la question de l'apport de lumière naturelle dans ces espaces, combinée aux besoins de confort et d'économies d'énergie. Le choix se porte sur deux verrières modulaires, l'une de 18 mx5 m, l'autre de 10 mx5 m, signées Velux, en partenariat avec le Cabinet Foster + Partners.


La verrière modulaire de Velux en partenariat avec Foster + Partners © Claire Thibault

Ce produit présenté deux ans plus tôt sur le salon Batimat combine plusieurs atouts. « En été, ces verrières arrêtent 73 % de la chaleur avec son double vitrage à contrôle solaire. En hiver, elles participent à la réduction des déperditions thermiques avec un coefficient de 1,4 W/m2.K. De plus, la ventilation naturelle du bâtiment est assurée grâce à un système automatique », détaille Michel Langrand, président de Velux.


Un patio végétalisé © Claire Thibault

Ces verrières disposent aussi de profilés fins, en composite pultrudé, qui laissent mieux pénétrer la lumière du jour sans laisser apparaître le moindre mécanisme quelque soit le type d'ouvrant. A cet équipement s'ajoutent de nombreux patios végétalisés pour conduire la lumière au cœur du bâti. Fin des travaux en 2016 Si les grues et les ouvriers s'affairent encore pour construire les bâtiments alentours, la fin du projet est programmée pour 2016. L'UFR de psychologie sera livré en février, et les UFR de de lettres, philosophie et musique l'été prochain.

Le projet révélera alors une nouvelle organisation conçue en trois grands axes : renforcer la présence naturelle au sein du campus, améliorer le réseau interne et externe pour l'ouvrir et le relier à la ville et créer des plateaux successifs pour chaque fonction. Et comme symbole de cette métamorphose, un superbe détail architectural : la Canopée, pour perpétuer l'esprit de liberté et d'ouverture cher à Candilis.


La Canopée – © Valode & Pistre/Cardete Huet

Fiche technique
Maître d'ouvrage : SNC Miralis (31)
Maître d’œuvre : Valode & Pistre Architectes (75)/ Cardete Huet Architectes (31)
Entreprise de pose : Castel Alu (32)

Claire Thibault

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