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Après 8 ans de décroissance, le marché du ciment pourrait se stabiliser en 2016

Publié le 26 janvier 2016

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Raoul de Parisot, président du Syndicat français de l’industrie cimentière (Sfic), a déclaré mardi 26 janvier, que le secteur français du ciment a de nouveau reculé en 2015 passant de plus de 18 millions de tonnes à 17,1 millions. Mais après 8 années de décroissance, le syndicat mise aujourd’hui sur une stabilisation du marché, s’appuyant notamment sur la hausse des permis de construire enregistrée sur le dernier trimestre 2015.
Après 8 ans de décroissance, le marché du ciment pourrait se stabiliser en 2016 - Batiweb
En 2015, le marché du ciment « a encore reculé d’un million de tonnes », c’est le dramatique constat réalisé par M. de Parisot, président du Sfic.

Le niveau du marché, qui est passé de 18 millions de tonnes à 17,1 millions, représente en effet une chute de plus de 30% par rapport à 2007, qui marquait le point haut du cycle précédent, a-t-il précisé à l’AFP.

« Nos usines tournent entre 65 et 70%, donc on est très loin des 100% de fonctionnement de l'époque de 2007 », a ajouté le président du syndicat.

Par ailleurs, il a pointé du doigt la hausse de + 10% des importations du ciment, un élément qui a fortement pesé sur l’activité des usines françaises

Malgré cela, le Sfic table sur une stabilisation du secteur en 2016. En effet, le syndicat a aperçu « quelques signes d’optimisme ». Après avoir touché le fond, le secteur espère ainsi « repartir vers un cycle meilleur ».

« On n'aura pas une reprise de 10% du marché du ciment », a tempéré M. de Parisot. « Les prévisions de notre syndicat, c'est plutôt autour de zéro. Une stabilisation ».

Des signes d’optimisme

Comme élément d'optimisme, Raoul de Parisot a cité la hausse des permis de construire enregistrée sur le dernier trimestre 2015. Pour 2016, il mise sur une progression de + 10% des mises en chantier, qui pourraient atteindre 380 000 logements, en se référant aux prévisions du secteur du bâtiment.

Si la construction de logements devrait permettre au secteur de se stabiliser, l’activité des travaux publics n’en fera pas autant puisqu’elle « devrait continuer à baisser et les grands chantiers restent absents » a observé M. de Parisot, bien que « des petits débuts de travaux » pour le Grand Paris aient été lancés.

Concernant la baisse du prix du pétrole, le patron de l'industrie cimentière a assuré qu’elle ne remet pas en question l'objectif d'utilisation de produits de récupération dans les fours des cimenteries.

« Aujourd'hui, c'est économiquement moins intéressant de brûler des déchets qu'avant, mais ça ne remet pas en cause la stratégie de l'industrie là-dessus », a-t-il déclaré.

En 2015, 36% de l'énergie consommée par les cimentiers est issue du recyclage de déchets et l'engagement du secteur est de porter cette part à 50% d'ici 2020.

L'industrie cimentière recycle d'autre part des matières minérales issues d'autres industries dans la fabrication du ciment. En 2015, 2,6 millions de tonnes de matériaux recyclés ont été utilisés, soit environ 13% du total de matières premières, a précisé M. de Parisot.

R.C (Avec AFP)

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