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Focus sur GoFlex, le nouvel indice de flexibilité énergétique des bâtiments

Publié le 07 janvier 2019

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En décembre dernier, à l’occasion du SIMI, le Gimélec a présenté GoFlex, un nouvel indice dédié à la mesure du potentiel de flexibilité énergétique des bâtiments. La démarche, qui s’inscrit pleinement dans le cadre de R2G, première déclinaison du label R2S lancé par la SBA et Certivéa, est le fruit d’un travail collaboratif. Christophe Guyard, directeur grands comptes et relations institutionnelles chez Delta Dore nous en dit plus.
Focus sur GoFlex, le nouvel indice de flexibilité énergétique des bâtiments - Batiweb
A l’occasion du salon SIMI 2017, la Smart Building Alliance et l’association Certivéa ont lancé le label Ready to Services (R2S). Son objectif, rendre le bâtiment connecté et communicant pour qu’il devienne une plateforme de services pour les occupants.

Un an après ce lancement, les partenaires ont présenté Ready to Grids (R2G), première déclinaison du label pour le volet énergétique des bâtiments. Cette fois-ci, le but est de valoriser les bâtiments flexibles, c’est-à-dire des bâtiments capables de s’effacer du réseau électrique au moment le plus approprié.

Comment mesurer cette flexibilité ?

Fortement mobilisés en faveur de la transition énergétique, les adhérents du Gimélec ont imaginé une méthode de calcul pour évaluer et valoriser le potentiel de flexibilité des bâtiments.

Baptisé GoFlex, ce nouvel indice est destiné à toutes les parties prenantes de la filière : propriétaires immobiliers, maîtres d’ouvrages et maître d’œuvre, exploitants, opérateurs d’énergie, agrégateurs. Il vise à encourager collectivement le déploiement vertueux de la gestion active, l’intégration des EnR, l’autoconsommation, tout en optimisant les réseaux d’énergie.

Christophe Guyard, directeur grands comptes et relations institutionnelles chez Delta Dore, explique que l’on assiste à une décentralisation des systèmes de production « qui va nous amener très certainement à avoir, en plus d’une adaptation de la production à la demande, une adaptation de la demande à la production avec divers enjeux d’équilibrage qui vont se mettre en place ».

« On a pensé très fortement que le bâtiment devait devenir une brique active de ce mouvement, et quelque part, un élément actif de ce qu’on appelle le Smart Grids », poursuit-il.

C’est dans ce cadre que le Gimélec a imaginé GoFlex, un indice « simple et lisible du potentiel de flexibilité d’un bâtiment ou d’un parc de bâtiments. Au-delà de cette visibilité et compréhension, c’est permettre à un certain nombre d’acteurs de travailler à la valorisation de cette flexibilité ».

Une combinaison de trois indicateurs

GoFlex est une combinaison de 3 indicateurs : la classe du système de pilotage, la durée de préavis de la demande de flexibilité (préavis supérieur à 24h, supérieur à 3h ou sans prévision) et la puissance modulable exprimée en kW en été comme en hiver. La classe du système de pilotage se traduit sous la forme d’une lettre (A, B, C ou D), « un chiffre donne la durée de préavis (1, 2, 3) et deux autres chiffres donnent la puissance », précise Christophe Guyard.

Il ajoute : « Pour arriver à ce résultat, on a une démarche de calcul qui va prendre en compte des éléments de consommation interne et des éléments de production : tout ce qui est thermique, électrique, thermodynamique (…), recharge de véhicules électriques, ventilation, l’éclairage et autres usages ».

L’indice permet ainsi « d’identifier et de travailler sur la valorisation des gisements de flexibilité qu’on peut avoir dans un bâtiment ou dans un ensemble de bâtiments, et de donner un levier de coordination le plus efficace possible entre l’offre et la demande ».

Un outil de partage

GoFlex n'est pas figé et devrait même évoluer : « Nous sommes en phase de test et de traitement avec des acteurs privés et publics. Aujourd’hui, ce qui nous apparaît important, c’est que ce ne soit pas un indicateur qui soit fait dans un coin, mais qu’on le confronte et qu’on le partage ». Le Gimélec réfléchit également à une déclinaison pour le résidentiel. En ce sens, des contacts ont été pris avec l’IGNES.

S’inscrire dans la démarche signifie anticiper les besoins futurs : c’est avoir une « une vision sur le long terme », c’est « adapter ses moyens de production et de consommation énergétique et préserver une évolutivité du bâtiment ». « En tant qu’industriel, notre intérêt c’est de contribuer à la mise en place de ces équilibres énergétiques au sein du bâtiment et de partager des fonctions de pilotage qui je pense devraient permettre d’être de plus en plus efficace sur ces sujets-là ».

Christophe Guyard observe : « En France, ce marché de la flexibilité existe peu ou pas. Il nous semble excessivement important de pouvoir être à la pointe du développement des solutions d’efficacité et de transition énergétique. Les solutions sont à construire et à valider avec les investisseurs ». « En tant que pionnier, on se doit d’être actifs. La transition énergétique est le chantier majeur pour nous dans les années à venir », conclut-il.

Propos recueillis par Rose Colombel

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