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Le Printemps sous menace terroriste ?

Publié le 17 décembre 2008

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Les magasins Printemps ont été la cible hier d'une menace aux explosifs. Cinq bâtons de dynamite ont été retrouvés, sans avoir explosé. Ceux-ci n'étaient pas pourvus de système de mise à feu. Le gouvernement se refuse toutefois à parler de canular et appelle à la vigilance.
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Déjà mercredi dernier, un coup de fil anonyme à l'Agence France Presse (AFP) avait prévenu d'une attaque à la bombe au Printemps, sans plus de détail. Les trois magasins de l'enseigne à Paris avaient alors été évacués par la police par mesure de précaution. Hier, dans la matinée, l'AFP a reçu un courrier signé du Front révolutionnaire afghan, une organisation jusqu'ici inconnue de tous les services de police français. Cette lettre signalait que plusieurs bombes avaient été déposées "dans le magasin Printemps homme Haussmann" à Paris. Elle précisait même les emplacements précis des explosifs en question. Le groupe réclame ainsi le retrait des troupes françaises en Afghanistan "avant fin février 2009".

Fort heureusement, "le dispositif ne pouvait pas exploser", a expliqué la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, qui s'est rendu immédiatement sur place. La porte-parole du parquet de Paris a expliqué que "les services antiterroristes pensent qu'il s'agit plutôt d'un avertissement car tout était indiqué pour retrouver les explosifs". Suite à la découverte de la dynamite dans la matinée, la circulation a été interrompue sur le boulevard Haussmann et dans tout le secteur des grands magasins, pour être rétablie peu après 13h. Du ruban a été installé pour empêcher l'entrée des magasins Printemps, ces derniers devant rouvrir rapidement ses portes, "bâtiment après bâtiment au fur et à mesure que les visites de sécurité seront terminées", a ainsi précisé la préfecture de Police.

Alors que la France prépare les fêtes de fin d'années, elle est directement menacée du fait de sa présence militaire en Afghanistan, 2.600 de nos soldats étant toujours présent dans ce pays. Dans une vidéo diffusée en août dernier, un chef militaire taliban avait évoqué des actions contre Paris si la France ne retirait pas ses soldats. Le président Nicolas Sarkozy a appelé à la "vigilance" et la "fermeté" face au terrorisme, tout en soulignant qu'il fallait être prudent après la découverte d'explosifs dans le magasin Printemps.

Laurent Perrin (source AFP, Reuters)

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