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Immobilier en 2014 : le neuf reste cher, l'ancien baisse

Publié le 05 mars 2014

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Selon l'étude annuelle de la filiale du groupe bancaire BPCE sur l'immobilier en France, le marché devrait suivre les mêmes évolutions qu'en 2013. Les prix demeurent élevés dans le neuf et affichent une tendance à la baisse dans l'ancien. Les disparités géographiques restent toutefois fortes.
Immobilier en 2014 : le neuf reste cher, l'ancien baisse - Batiweb

L'année en cours « devrait confirmer des tendances significatives mises en exergues en 2013 », a estimé Bruno Deletré, le directeur général du Crédit Foncier, à l'occasion de la présentation de l'étude annuelle de la filiale du groupe bancaire BPCE sur l'immobilier hexagonal.

Ainsi, « la baisse des prix dans le résidentiel ancien et les fortes disparités entre territoires devraient se poursuivre. Le maintien de coûts significatifs de construction et du foncier alimente des prix dans le neuf à des niveaux élevés, alors que le volume de construction est au plus bas », a-t-il noté.

En 2013, l'accélération de la baisse des permis de construire (-12,6%) a conduit à un niveau historiquement faible de construction de logements neufs résidentiels. Avec 332 000 logements, la baisse atteint près de 30% en six ans (2007/2013) et dépasse 40% hors locatif social. Et les chiffres de la construction sur la période de novembre 2013 à janvier 2014, publiés le 24 février dernier par le Ministère du Logement, laisse présager du pire.

« Sur les trois derniers mois, de novembre 2013 à janvier 2014, seuls 93 700 unités ont obtenus un permis de construire, soit une baisse de 18 % par rapport à la même période, l'année dernière », avait annoncé ce rapport.

De leur côté, les ventes de maisons individuelles ont chuté de 19% sur la seule année 2013, selon l'étude du Crédit Foncier.

Toutefois les prix dans le neuf résistent (+0,9% pour les appartements ; +4,7% pour les maisons) car les prix du foncier et des coûts de construction restent élevés, observe le Crédit Foncier.

De fortes disparités géographiques

Le marché résidentiel ancien affiche une hausse inattendue (+2,7%) en 2013 avec 723 000 transactions dans l'ancien. Il demeure toutefois « très en deçà des niveaux d'avant-crise » , de l'ordre de 820 000 transactions. Et la baisse modeste des prix moyens (-1,5% à Paris, -1,3% en Province) est liée au fait que « seuls les biens présentant un bon rapport qualité/prix dans les zones tendues se vendent et aliment donc les statistiques immobilières », dit le Crédit Foncier.

L'an dernier en outre, « les fortes disparités de prix sur l'ensemble du territoire français se sont accrues », et cette «hétérogénéité du marché immobilier devrait s'accentuer en 2014 ».

Car « pour la troisième année consécutive, le niveau de construction de logements devrait rester très bas, de l'ordre de 330 000 logements », très en deçà de l'objectif gouvernemental de 500 000 logements, « avec des prix toujours élevés », estime la société spécialiste du crédit immobilier.

La correction des prix des logements anciens devrait se poursuivre cette année, « tout comme l'accroissement des disparités selon l'emplacement et la qualité des biens », tandis que le marché du crédit resterait stable, soutenu par des taux historiquement bas.

C.T (avec AFP)
© skampixel - Fotolia.com

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