Au terme de la procédure d’appel d’offres lancée par l’Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles en août 2015, le groupement LOV Hotel Collection a été choisi parmi 20 candidatures françaises et étrangères, pour transformer en hôtel un ensemble de trois bâtiments longeant le Parterre de l'Orangerie.

Situés en prolongement de l'aile du Midi, les bâtiments concernés sont le Grand Contrôle, le Petit Contrôle et le Pavillon des premières cent marches, représentant une superficie totale de 2 800 m2.

L’hôtel du Grand Contrôle, construit dans les années 1680 par Jules Hardouin-Mansart pour le duc de Beauvillier, servit au contrôle général des finances et abrita de grands personnages de l’histoire de France.

Il fut affecté au département de la guerre au milieu du XIXe siècle et fut transformé en mess des Officiers, affectation qui dura jusqu’en 2006. « Inoccupé depuis 2008 et trop longtemps inutilisé, le bâtiment doit aujourd’hui reprendre vie », indique un communiqué de l’établissement public château de Versailles.

Un hôtel de luxe se profile

Bénéficiaire d’une autorisation d’occupation temporaire accordée par l’Etablissement public, « le groupement (LOV Hotel Collection, appartenant à l’homme d’affaires Stéphane Courbit et Alain Ducasse entreprise) exploitera l’hôtel après y avoir effectué les travaux de sauvegarde et de restauration du monument historique ainsi que les opérations d’aménagement nécessaires au fonctionnement du programme hôtelier ».

Selon l’appel d’offres, la rénovation de la toiture et des murs représente un investissement évalué entre 4 et 7 millions d’euros. La concession est accordée pour 40 ans. 

Ce projet « exceptionnel » devrait voir le jour en 2018 et « proposera un hôtel de prestige d'une vingtaine de chambres, et un restaurant de haute cuisine française. La décoration du lieu sera classique et raffinée, inspirée du XVIIIe siècle », écrit l'établissement public du château de Versailles, dans son communiqué.

La requalification de ces bâtiments s’inscrit dans la politique de valorisation des espaces et d’implantation d’activités économiques dans les monuments historiques, définie en 2009 par le Ministère de la Culture et le Secrétariat d’État au Tourisme, et qui avait donné lieu en 2011 à un premier projet inabouti.

R.C  (Avec AFP)
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