ConnexionS'abonner
Fermer

Intoxication au plomb au château de Versailles : 5 hommes condamnés

Publié le 14 mai 2025

Partager : 

Cinq hommes ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 2 ans de prison avec sursis et de fortes amendes pour avoir laissé des ouvriers travailler sans protection en présence de plomb sur le chantier de restauration de l’opéra royal du château de Versailles en 2009.
Intoxication au plomb au château de Versailles : 5 hommes condamnés - Batiweb

Il y a 3 mois s’ouvrait un procès en correctionnel pour une affaire d’intoxication au plomb au château de Versailles remontant à 2009. Cinq ouvriers, non équipés de façon adéquate, avaient été intoxiqués au plomb lors du chantier de restauration de l’opéra royal.

Le verdict a été rendu ce 13 mai. Cinq hommes ont été condamnés à des peines allant de six mois à deux ans de prison avec sursis pour ne pas avoir protégé les ouvriers sur le chantier.

 

Jusqu’à 2 ans de prison avec sursis et 150 000 euros d’amende

 

François Asselin, dirigeant de l’entreprise en charge des travaux et ex-président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), a reçu la peine la plus lourde, soit 2 ans de prison avec sursis et 25 000 euros d’amende, auxquels s’ajoutent 150 000 euros d’amende contre son entreprise.

M. Asselin était poursuivi aux côtés d'un de ses employés pour « blessures involontaires » et « subornation de témoins ».

Tous les deux ont été condamnés « pour avoir, alors qu'ils avaient connaissance de la présence de plomb sur le chantier, commis de nombreux manquements (...) ayant contribué à l'intoxication des ouvriers », selon un communiqué du tribunal judiciaire de Versailles.

« Ce sont pour moi les acteurs principaux de ce drame », avait estimé la procureure Nathalie Frydman dans son réquisitoire lors de l'audience.

Parmi les autres accusés : le maître d'œuvre Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques en charge du château, a été condamné à six mois de prison avec sursis et à 12 000 euros d'amende.

Le maître d'ouvrage, l'opérateur du patrimoine et projets immobiliers de la culture (OPPIC), jugé « défaillant dans la mise en œuvre des principes généraux de prévention », a pour sa part été condamné à une amende de 50 000 euros.

 

Par Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock

Sur le même sujet

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.