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La transition énergétique en IDF passe par le chauffage urbain

Publié le 08 octobre 2013

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A l'occasion de la 4ème édition des Assises des Énergies Renouvelables en Milieu Urbain, organisée par la DRIEE et la Direction régionale Île-de-France de l'Ademe, les collectivités et les professionnels ont pu échanger autour d’opérations valorisant la chaleur renouvelable et de récupération, un levier essentiel de la transition énergétique en Île-de-France.
La transition énergétique en IDF passe par le chauffage urbain - Batiweb

Fortement urbanisée, l’Île-de-France renferme des bâtiments vieillissants et « énergivores », qui n’ont pas intégré les règles thermiques récentes. Ces derniers pèsent pour 64% du bilan énergétique régional, contre 43 % au niveau national, rappelle l'Ademe, pour qui le secteur du bâtiment résidentiel et tertiaire représente un gisement d’économie d’énergie majeur. Afin de faire le point sur les projets d'énergies renouvelables en milieu urbain en IDF, les collectivités et les professionnels se sont réunis lors des Assises des énergies renouvelables en milieu urbain.

L'occasion de partager les retours d’expérience permettant de démontrer la faisabilité technico-économique des projets, l’intérêt d’une planification locale, partagée, du développement des réseaux de chaleur et la nécessité de prioriser les choix énergétiques. Les collectivités disposent ainsi d’informations utiles pour bien intégrer la chaleur renouvelable, levier essentiel de la transition énergétique dans une région urbanisée comme l’Île-de-France, dans leurs politiques locales, et en particulier au travers de leurs Plans Climat Énergie Territoriaux (PCET).

Car le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie (SRCAE), élaboré par l’État, la Direction régionale de l’Ademe et le Conseil régional d’Île-de-France, fixe pour objectif prioritaire de tripler le rythme des rénovations énergétiques dans le logement d’ici 2020 et de le doubler dans le secteur tertiaire.

Une opportunité pour l’Île-de-France

La consommation des bâtiments, dont 63 % est consacrée au chauffage, est principalement couverte par le fuel et le gaz naturel : en conséquence, ce secteur est responsable de 50 % des émissions totales de gaz à effet de serre franciliennes indique l'Ademe. Tirer tout le parti de la densité de l’agglomération parisienne, particulièrement propice au chauffage urbain permettra de réduire ces émissions, et de contribuer efficacement aux objectifs nationaux : l’Île-de-France représente d’ores et déjà 50 % de la chaleur livrée par réseau en France.

Les réseaux de chaleur permettent en effet de mobiliser les énergies renouvelables et de récupération disponibles en Île-de-France : chaleur issue des usines d’incinération d’ordures ménagères, de la géothermie qui présente un fort potentiel dans notre région et également de la biomasse. Le développement des énergies renouvelables en Île-de-France se fera essentiellement à travers l’essor des réseaux de chaleur alimentés en chaleur renouvelable et de récupération : ils constituent donc une priorité de la transition énergétique francilienne précise l'Ademe.

C’est pourquoi, le SRCAE dote l’Île-de-France des objectifs suivants : augmenter de 40 % le nombre de bâtiments raccordés à un réseau de chaleur d’ici 2020 (soit 450 000 logements supplémentaires) ; et porter la part des énergies renouvelables et de récupération dans le bouquet énergétique des réseaux de 30 % à l’heure actuelle à 50 % en 2020. Le développement de la chaleur renouvelable et de récupération et des réseaux de chaleur qu’elles alimentent, est notamment aidé par l’ADEME dans le cadre du Fonds Chaleur.

B.P

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