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Bilan 2016 positif pour la construction métallique française

Publié le 08 mars 2017

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Avec 697 000 tonnes d’acier produits en 2016 pour un chiffre d’affaires de 3,6 milliards d’euros (+ 1,6% par rapport à 2015), la construction métallique affiche son dynamisme. Ainsi, bien que les niveaux de production restent encore éloignés des années avant crise, les perspectives pour l’année 2017 sont bonnes. Elles devraient se traduire par des investissements notamment en termes de modernisation des usines et de développement d’outils numériques.
Bilan 2016 positif pour la construction métallique française - Batiweb
Avec un chiffre d’affaires en hausse de 1,6% à 3,6 milliards d’euros en 2016 et des carnets de commande en progression, le secteur français de la construction métallique confirme toute sa dynamique.

L’an dernier, ce sont 697 000 tonnes d’acier qui ont été produits. Ainsi, si les niveaux restent encore inférieurs à ceux d’avant crise, 2016 a été « une année de légère reprise de l’activité ». Le marché intérieur a représenté 88,20% de l’activité, celui de l’export 11,8%.

Les investissements des industriels français ont également augmenté. Depuis deux ans, les taux d’utilisation des capacités de production ont progressé atteignant même 79% en décembre 2016. La valeur moyenne 2016 s’est élevée à 78,77% progressant ainsi de 1,5 point par rapport à 2015.

Le redressement des carnets de commande s’est poursuivi : « En moyenne, à fin février 2017, les carnets de commandes des entreprises adhérentes au Syndicat de la construction métallique de France (SMCF) représentent plus de 7 mois de visibilité, et pour certaines, jusqu’à 12 mois », précise un communiqué.

Les demandes de chiffrages sont plus nombreuses et les bureaux d’études des constructeurs métalliques « tournent à plein régime ».

Conséquence d’un dynamisme retrouvé, la courbe des effectifs salariés s’est stabilisée et a même enregistré une hausse significative de 10% des salariés intérimaires, faisant ainsi un peu oublier les problématiques de recrutement auxquelles est confronté le secteur depuis quelques années.

Des évolutions de marché par types de bâtiment

Si la construction métallique est particulièrement présente sur le marché des bâtiments industriels (70% de part de marché), le secteur entrevoit de nouvelles possibilités de croissance.

En effet, le nouvel arrêté 1510 de septembre 2016, relatif aux bâtiments de stockage devrait permettre à la profession de conquérir une part significative du marché des grands entrepôts (un marché qui échappait jusqu’alors aux constructeurs métalliques).

Autre tendance identifiée, la progression des marchés des centres commerciaux, des bâtiments tertiaires ainsi que ceux de la rénovation et de réhabilitation, tandis que le marché des bâtiments agricoles s’inscrit en déclin.

« Nous intervenons régulièrement pour la surélévation ou le renforcement de bâtiments en béton », précise Roger Briand, et de poursuivre « nous sommes dans une filière sèche respectueuse de l’environnement, qualité particulièrement appréciée lors d’intervention en milieu urbain. Nos conceptions permettent de dégager des espaces nouveaux, de gagner de précieux mètres carrés. »

Le secteur semble d’ailleurs pouvoir apporter une réponse aux problématiques liées à la densification des villes. « La construction d’IGH va continuer de progresser ces prochaines années. Les constructeurs métalliques français disposent d’une longue expérience dans ce domaine, ils sont attendus et ils entendent profiter de cet axe de développement », souligne le syndicat

En matière de logements collectifs, le SCMF se félicite de l’esprit d’innovation animant certains entrepreneurs qui encouragent toute la profession à se développer sur ce marché à fort potentiel.

L’innovation comme moteur de croissance

Fort de son dynamisme, le secteur compte bien poursuivre sa politique de développement et d’investissement afin de maintenir sa compétitivité. Il faut dire que les investissements représentent plus de 10% du chiffre d’affaires des entreprises de construction métalliques.

Parmi les investissements clés : la numérisation et la modernisation des ateliers. La mise en place de machines à commandes numériques et l’utilisation de la robotique ont notamment permis de diminuer la pénibilité des travaux de fabrication. « Les collaborateurs des ateliers sont devenus des opérateurs sur machines à commandes numériques. »

Avec le CTICM (Centre technique industriel de la construction métallique), le SMCF se mobilise pour travailler de concert sur « l’industrie et l’atelier du futur ». Plus modernes, plus connectés et respectueux de l’environnement, ces ateliers visent à garantir la pérennité du secteur. « Nous sommes une profession culturellement tournée vers l’excellence technique et la recherche », confirme M. Briand.

En matière de développement durable, 75% des produits mis en œuvre par les constructeurs métalliques sortent des aciéries électriques françaises qui s’avèrent 100% recyclables et à l’infini. « Le législateur ne s’est pas trompé car en matière d’acier, on ne parle par de déchets mais de chutes qui sont collectées lors de la fabrication et réutilisées à 100% dans l’industrie », poursuit Roger Briand.

Au vu des résultats, le SCMF est optimiste pour le premier semestre 2017 « et l’exercice 2017 devrait confirmer cette reprise de l’activité ». Les professionnels du secteur ont d’ores et déjà annoncé qu’ils travailleraient à la défense de leur savoir-faire. Ils demandent par ailleurs l’allotissement des appels d’offres et, en cas de passation en mode entreprise générale, l’obligation pour ces entreprises d’annoncer le nom de leur sous-traitant avec obligation de les conserver pour la réalisation du marché. « Il s’agit de l’application de règles justes pour une concurrence loyale », conclut le SMCF.

R.C
Photo de une : ©SMCF - ENSAE à Saclay

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