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Colas condamné après la mort d'un intérimaire sur un chantier

Publié le 18 décembre 2014

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Le groupe de travaux publics Colas, filiale de Bouygues, a été condamné mercredi en correctionnelle à Clermont-Ferrand à 15 000 euros d'amende après le décès en 2005 d'un ouvrier intérimaire sur un chantier à Rochefort-Montagne. Celui-ci avait perdu le contrôle de sa machine avant de faire une chute mortelle. Trois personnes avaient été blessées dans l'accident.
Colas condamné après la mort d'un intérimaire sur un chantier - Batiweb

Il compactait du bitume lorsqu'il a perdu le contrôle de sa machine pour une raison indéterminée, le 21 juin 2005. Son engin avait alors dévalé la pente à plus de 70 km/h sur trois kilomètres, jusqu'à la chute fatale, 40 mètres plus bas, sur le bitume de la commune de Rochefort-Montagne, nichée dans une étroite vallée. Trois autres personnes avaient également été blessés dans l'accident.

« La notice d'utilisation de fonctionnement de cet engin délicat pesant 45 tonnes n'était même pas portée à sa connaissance. On l'a lâché sur l'engin sans formation spécifique, ce qui explique son décès », a déclaré mercredi l'avocat des parents de la victime, Me Jean-Louis Borie. « Il avait la possibilité de sauver sa peau mais il a voulu épargner des vies humaines et l'engin », a-t-il souligné, rappelant que le jeune homme devait signer un CDI quelques jours après sa mort.

Le 19 novembre dernier, le parquet avait requis 50 000 euros d'amende contre la société Colas, ainsi que six mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende contre l'ancien directeur.

15 000 euros d'amende

Finalement, la société Colas a été condamnée à 15 000 euros d'amende. L'ancien directeur départemental de la société Colas dans le Puy-de-Dôme, également poursuivi pour homicide involontaire dans cette affaire, a, pour sa part, été relaxé.

Son avocat Me Charles Fribourg s'est félicité de la relaxe de son client. « On lui reprochait d'avoir délivré l'attestation de conduite de Jérôme Bigouret mais les accusations étaient un peu justes. Il s'est appuyé sur des personnes de confiance qui lui ont dit que ce dernier maîtrisait l'engin », a-t-il dit, déplorant « ce dramatique accident ».

« Pour Colas et l'ancien directeur de l'agence, la sécurité a toujours constitué une priorité », a-t-il encore assuré.

En revanche, il a « regretté la décision du juge d'instruction de ne pas avoir poursuivi le fabricant de l'engin alors que des défaillances techniques avaient été rencontrées et que l'engin en question n'a plus été commercialisé dans le monde après l'accident de Rochefort-Montagne ».

C.T (avec AFP)

 

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