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Prélèvement à la source : la réforme inquiète les PME

Publié le 27 juillet 2016

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Dans son baromètre trimestriel dédié au financement et à l’accès au crédit des PME, KPMG a interrogé les chefs d’entreprise sur leur perception du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu. Résultat, 54% des interrogés se disent inquiets de cette réforme fiscale notamment du fait de la complexité administrative de la procédure. Cette étude révèle également que seuls 20% des sondés se sont informés sur les modalités de mise en place de cette évolution.
Prélèvement à la source : la réforme inquiète les PME  - Batiweb
Alors que le Secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert, devait présenter ce mercredi en Conseil des ministres le projet de prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, KPMG a interrogé les chefs d’entreprise sur leur perception de la réforme.

En effet, la réforme, qui doit être débattue à l’automne dans le cadre du projet de loi de Finances 2017, devrait être mise en œuvre le 1e janvier 2018. Alors quel impact pour les PME ?

Le *baromètre trimestriel KPME-CGPME, réalisé par l'Ifop, révèle qu’une majorité des dirigeants de PME s'inquiète vis-à-vis de cette réforme fiscale (54%) dont 12% « tout à fait inquiets ». Les raisons citées : la complexité administrative de la procédure (89%), le temps à y consacrer (88%) et le coût de la mise en place (85%). L'étude révèle cependant que seuls 20% des interrogés se sont informés sur les modalités de mise en place de cette évolution.

Un impact négatif

Pour une majorité des dirigeants interrogés, la mise en place du prélèvement à la source aura un impact négatif sur leur organisation (66%) et, « dans une moindre mesure », sur leurs relations avec leurs salariés (55%).

Le baromètre précise ainsi que seule une part marginale des patrons sondés attend des conséquences positives s’agissant de la mise en place du prélèvement à la source sur ces deux dimensions (respectivement 6% et 8%).

Quelles solutions ?

Sept dirigeants de PME sur dix estiment « qu’une compensation financière en pourcentage de la masse salariale la première année faciliterait de manière importante » la mise en place de la réforme fiscale.

Serait également efficace « une compensation financière d’un montant fixe la première année » pour près de 70% des interviewés.

« Ces incitations financières sont en revanche jugées un peu moins efficaces que la mise en place d’une assistance en ligne gratuite pour faciliter leurs démarches », précise l’étude.

En effet, 74% des chefs d’entreprise estiment que l’assistance téléphonique faciliterait la transition « de manière importante ». Cette assistance n’est en revanche jugée utile que si elle est dématérialisée : « le déplacement d’un agent de l’administration fiscale n’est en effet jugé efficace que par une courte majorité des répondants (51 %) », indique KPMG.

Toutefois, une majorité des dirigeants interrogés n’anticipe aucun impact de la mise en place du prélèvement à la source sur les rémunérations et primes versées en 2017 (70 %) ou sur les dons aux entreprises dans le cadre de mécanismes comme l’ISF-PME (61 %).

* L'étude a été réalisée auprès d'un échantillon de 401 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises françaises de 10 à 500 salariés. Afin de disposer d’effectifs suffisants par secteur et taille d’entreprise, l’échantillon a été raisonné, puis chaque catégorie a été ramenée à son poids réel lors du traitement informatique des résultats. L’échantillon a été stratifié par région. Les interviews ont eu lieu par téléphone sur le lieu de travail des personnes interrogées du 6 au 18 avril 2016.

R.C
Photo de une : ©Fotolia

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