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Les aéroports parisiens veulent engager 8,4 milliards d’euros dans des travaux de modernisation.

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Publié le 13 décembre 2025, mis à jour le 12 décembre 2025 à 16h45, par Nils Buchsbaum


ADP prévoit modernisation, nouvelles infrastructures et gare ferroviaire pour accompagner la croissance du trafic aérien francilien.
© Adobe Stock
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Les aéroports parisiens prévoient d’engager 8,4 milliards d’euros d’investissements entre 2027 et 2034 afin de faire face à la croissance du trafic aérien et de répondre aux exigences des compagnies aériennes, selon un projet rendu public mercredi 10 décembre.

Modernisation de bâtiments, remplacement d’infrastructures, mise en place d’une ligne ferroviaire réservée aux passagers en transit, extension des gares… D’importants travaux se profilent aussi bien à Roissy-Charles-de-Gaulle qu’à Orly, à condition que leur gestionnaire puisse obtenir l’autorisation nécessaire.

Ces ambitions, portées par le Groupe ADP (anciennement Aéroports de Paris), figurent dans son projet de nouveau contrat de régulation économique (CRE). Ce texte fixe le cadre financier des activités aéroportuaires et détermine l’évolution des redevances versées par les compagnies aériennes.

Ces dernières pourraient toutefois grimacer face à la hausse des redevances, estimée en moyenne à 2,6 points au-dessus de l’inflation chaque année pendant huit ans. ADP affirme de son côté que ces tarifs resteraient dans le bas de la fourchette pratiquée par les grands aéroports européens. 

Le contrat devra être agréé par l'Autorité de régulation des transports (ART) avant d'entrer en vigueur, ADP visant l'échéance de 2027.

Un niveau de fréquentation toujours en deçà de la période pré-covid

 

En mai 2020, au cœur de la crise du Covid-19 qui avait paralysé le transport aérien mondial, ADP avait sollicité la résiliation du CRE alors en vigueur, estimant ne plus pouvoir honorer ses engagements face à l’effondrement du trafic. Près de six ans plus tard, les aéroports franciliens n’ont pas totalement retrouvé leur niveau de fréquentation d’avant la pandémie : sur les dix premiers mois de 2025, ils atteignent 98,5 % du volume de passagers enregistré sur la même période en 2019, une reprise freinée par la performance de CDG, premier aéroport du pays. 

Depuis la crise sanitaire, la dynamique de croissance des aéroports s’est ralentie. ADP estime désormais que le nombre de passagers augmentera en moyenne de 1,6 % par an d’ici 2034, contre 2,3 % observés entre 2005 et 2019.

Pourquoi alors engager ces travaux ? Selon ADP, les plateformes parisiennes, qui ont accueilli 103,4 millions de voyageurs en 2024, doivent « continuer de se développer pour accompagner » cette progression, sous peine de perdre en compétitivité ou en qualité de service. Le CRE prévoit une augmentation de la capacité totale de 18 millions de passagers pour CDG et Orly.

ADP assure néanmoins une « modularité et progressivité » des travaux, précisant que « les aménagements proposés s'inscrivent en grande partie dans l'existant ».

 

Par Nils Buchsbaum (avec AFP)

Nils Buchsbaum
Journaliste - Batiweb

Nils Buchsbaum est journaliste à la rédaction de Batiweb. Il suit l’actualité du BTP, de l’urbanisme et de la construction durable, avec une attention particulière portée à la prévention des risques, aux enjeux environnementaux et aux évolutions législatives.

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