Rénovation énergétique : les évolutions législatives au 1er janvier
Publié le 12 décembre 2025, mis à jour le 12 décembre 2025 à 14h45, par Virginie Kroun

Chaque début d’année marque des évolutions législatives. C’est le cas pour 2026.
« Ces changements interviennent dans un climat d’incertitude pour l’ensemble des acteurs — particuliers, professionnels du bâtiment, copropriétés, collectivités et entreprises — alors même que la nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), censée donner la trajectoire stratégique du secteur, n’a toujours pas été publiée », commente Hellio, expert de la maîtrise énergétique, qui nous décrypte les nouvelles règles dès le 1er janvier 2026.
Entrée en vigueur de la 6ème période des CEE
Première évolution et pas des moindres : la très attendue entrée en vigueur de la sixième période (P6) des certificats d’économies d’énergie (CEE).
« Elle redéfinit les priorités de financement du dispositif et donne ainsi une nouvelle orientation auxprojets de rénovation énergétique tout en préparant la filière aux futurs choix stratégiques portés par la PPE », indique Hellio.
Sans un accompagnement renforcé des secteurs moins aidés (transport, industrie, etc.). Accompagnement conservé pour le résidentiel, voire « intensifié », avec un transfert des financements de MaPrimeRénov’ vers ce dispositif. Les aides CEE ont considérablement augmenté pour le remplacement de systèmes gaz, fioul ou charbon par un chauffage bois et une pompe à chaleur.
Les conditions de 2025 de MaPrimeRénov’ maintenues mais recentrées
Quid de MaPrimeRénov’ ? La fameuse et décriée aide conservera en 2026 une bonne partie de ses conditions 2025.
Seule nouveauté : l’arrêt du soutien des mono-gestes pour des forfaits pour l’isolation des murs et les chaudières biomasse. Le Syndicat français des chaudiéristes biomasse (SFCB) a d’ailleurs manifesté contre cette coupe budgétaire le 5 décembre.
En parallèle, « les financements peuvent désormais être multipliés par cinq lorsqu’une pompe à chaleur collective ou un système géothermique remplace une énergie de chauffage carbonée », souligne Hellio.
Nouveau coefficient DPE pour l’électricité
N’oublions pas non plus le « nouveau coefficient appliqué à l’électricité » dans le diagnostic de performance énergétique (DPE). Cette méthode de calcul valorisera le classement de certains logements, pour éviter le statut de passoire thermique et ainsi les interdictions associées.
Prudence toutefois, compte tenu d’une fraude importante DPE liée aux habitats E, F ou G, relevée par l’observatoire KRNO.
Par Virginie Kroun














