Ouessant, Molène et Sein, trois îles du Finistère, ont créé la surprise en annonçant mardi 6 septembre le lancement d’un projet particulièrement audacieux. En effet, ces terres isolées ont l’intention d’être alimentées à 100% en énergies renouvelables d’ici à 2030, alors même qu’elles ne sont actuellement pas reliées au réseau électrique européen.

Jusqu’à présent, l’alimentation électrique des îles de Sein et Molène était assurée par des centrales au fioul. Ouessant, quant à elle, disposait d’une hydrolienne de la PME Sabella, spécialiste du secteur, grâce à laquelle la force des courants du Fromveur était convertie en électricité. La machine a depuis été transférée à Brest pour une série de tests, avant réinstallation à Ouessant cet automne.

Un dispositif complet à mettre en place

Si de nombreux efforts devront donc être fournis pour atteindre les objectifs fixés, les municipalités ne manquent pas d’idées pour mener à bien ce projet : réduction de la consommation énergétique des foyers, installation de panneaux solaires et d’éoliennes, amélioration des performances énergétiques du bâti existant, etc.

D’anciennes cabanes de goémoniers situées sur l’île de Ledenez, à Molène, seront même prochainement réhabilitées et équipées de panneaux solaires afin d’assurer leur autonomie énergétique. Ces habitats pourront ainsi servir de refuges pour les randonneurs, l’île n’étant accessible qu’à marée basse.

Si ce vaste projet-pilote rencontre le succès escompté, d’autres îles de Bretagne pourraient également revoir leurs installations pour profiter, elles aussi, d’une autosuffisance énergétique 100% verte.

F.C (avec AFP)
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