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Dépôts sauvages de déchets : l’Île-de-France veut sensibiliser les jeunes artisans

Publié le 08 juillet 2016

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La région Île-de-France vient d'adopter ce jeudi un plan pour lutter contre les dépôts sauvages de déchets, « véritable nuisance » selon sa présidente Valérie Pécresse. Il prévoit la mise en place d'un Fonds propreté d'un montant de 940 000 euros pour 2016, afin d'accompagner collectivités mais aussi artisans dans la réduction de leurs déchets. Détails.
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Les dépôts sauvages représentent entre 20 et 25 kg par habitant et par an pour certaines collectivités, avec des coûts pouvant représenter 7 à 13 euros par habitant, selon les estimations de la vice-présidente de la région Île-de-France en charge de l'environnement, Chantal Jouanno.

Afin de lutter contre « une véritable nuisance », qui a des conséquences « sur la qualité de l'environnement, mais aussi sur l'image et l'attractivité » de la région, l'Île-de-France se dote d'un nouveau plan, a annoncé sa présidente Valérie Pécresse.

Un Fonds propreté – disposant d'une enveloppe de 940 000 euros pour 2016 – sera ainsi créé afin d'accompagner les collectivités qui « souhaitent s'engager dans des objectifs chiffrés de réduction des déchets ».

Il pourra par exemple servir à acheter du matériel de nettoyage, de barriérage ou de surveillance (caméras par exemple) à organiser des opérations de nettoyage ou, à mettre à jour un état des lieux des dépôts sauvages. « Un site dédié aux signalements des dépôts sauvages » sera par ailleurs lancé.

Obligations des prestataires des marchés de la construction

Si les collectivités le souhaitent, elles pourront également engager une réflexion sur l'offre de collecte des déchets des artisans et sensibiliser, dans les lycées techniques et centres de formation d'apprentis, les futurs artisans à la gestion des déchets.

Les collectivités sont aussi invitées à rappeler aux prestataires des marchés de construction lancés par la région, leurs obligations en matière de traçabilité des déchets.

Le plan prévoit aussi de renforcer le maillage des points de collecte, et d'aider la création de déchetteries supplémentaires.

Des points de vue différents selon les groupements politiques

Sur le volet sanction, les collectivités pourront désormais distribuer des amendes aux auteurs de dépôts sauvages, via les pouvoirs de police des maires concernés. Le plan mandate aussi la présidente pour « interpeller l'Etat sur les évolutions souhaitables » au niveau législatif, notamment pour mieux sanctionner les contrevenants.

Lors de cette session plénière, les Républicains ont insisté sur la nécessaire traçabilité des déblais des chantiers du Grand Paris Express, le Front de gauche a demandé que la Région s'attaque aussi aux « causes des déchets », le FN a souhaité « cartographier les lieux des déchetteries », « mettre en avant les PME innovantes pour le recyclage des déchets » et « relancer les emplois de garde-champêtre ».

Le PS a regretté l'absence, dans le plan, de toute référence à la valorisation des déchets, tout comme les écologistes, qui se sont finalement abstenus, jugeant les solutions du plan « passéistes », alors qu'il faudrait « penser le déchet autrement, comme une ressource et une source potentielle de richesse ».

C.T (avec AFP)

© Fotolia

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