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Eolien en mer : EDF EN prend du retard

Publié le 22 novembre 2016

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Dans un communiqué, EDF a annoncé que la mise en service de ses trois parcs éoliens au large des côtes françaises n’adviendra pas avant 2021-2022 alors que la date de lancement était initialement prévue pour 2020. En cause, les recours déposés par des associations anti-éolien et écologistes contre ces projets. Le jugement étant attendu pour 2017, EDF devra encore patienter pour décider du lancement des premiers investissements.
Eolien en mer : EDF EN prend du retard - Batiweb
La filiale d’EDF dédiée aux énergies renouvelables, EDF EN, a indiqué ce mardi que la mise en service de ses trois parcs éoliens qu’elle développe au large des côtés françaises interviendra au plus tôt en 2021, du fait des recours déposés par des opposants à l’énergie éolienne et des écologistes.

Pour rappel, les projets concernés, attribués en 2012 à EDF lors d’un appel d’offres, sont celui d’une puissance de 498 MW au large de Fécamp (Seine-Maritime), un second de 480 MW au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et un troisième dans la Manche au niveau de Courseulles-sur-Mer (Calvados).

Bien que ces parcs aient obtenu cette année le feu vert par des préfectures concernées pour pouvoir lancer les chantiers, ces arrêtés préfectoraux ont été attaqués par des associations anti-éolien et écologistes, qui critiquent notamment l’impact visuel des éoliennes, leur impact sur le milieu marin et la sécurité des navires.

Une mise en service en 2021-2022

Les recours contre ces projets « font perdre encore une année supplémentaire (…). Les premières éoliennes pourront être en mer en 2020, et les parcs mis en service en 2021-2022 », a ainsi déclaré Béatrice Buffon, directrice générale adjointe d’EDF EN en charge des activités marines, lors d’une rencontre avec la presse.

« Il n’y aura rien avant 2020 », date initialement prévue pour la mise en service des parcs d’une capacité totale de plus de 1 400 mégawatts, a-t-elle ajouté.

Un jugement attendu pour 2017

La cour administrative d'appel de Nantes, seule compétente sur les recours concernant l'éolien en mer, a un an pour se prononcer. En conséquence, EDF « s'attend à avoir un jugement avant l'été 2017 ce qui nous permettrait une première décision d'investissement fin 2017 », a précisé Mme Buffon.

Malgré ce contretemps, EDF EN maintient son ambition dans les énergies marines électriques (éolien en mer posé, éolien flottant et hydrolien). Elles « font partie totalement de notre stratégie de développement dans le futur et si nous avons l'intention d'ajouter au portefeuille d'EDF 5 à 6 gigawatts (d'énergie renouvelables) dans les 10-15 ans qui viennent, il est évident que les énergies marines en feront jusqu'à 50% », a assuré Antoine Cahuzac, directeur général d'EDF EN.

Dans l’éolien flottant, un projet d’EDF EN au large de Fos-sur-Mer (Bouches du Rhône) a été lauréat d’un appel à projets début novembre. Il prévoit l’installation de trois éoliennes de 8 mégawatts, fournies par Siemens, et équipées de flotteurs développés par SBM Offshore et l’Institut IFP EN.

Outre la France et l'Europe, le groupe regarde aussi vers la Chine pour l'éolien en mer, où « des débuts de discussions » sont en cours, a indiqué M. Cahuzac.

R.C (Avec AFP)

Photo de une : ©Fotolia

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