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Eolienne en mer : mise en service de Floatgen avant la fin de l’année

Publié le 11 janvier 2017

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Floatgen, la première éolienne en mer française actuellement en construction sur le port de Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, sera mise en service au large du Croisic avant la fin de l’année. Une fois sur site, des tests seront menés en conditions réelles pendant deux ans. Pour rappel, le projet bénéficie du soutien de l’Union Européenne dans le cadre du programme FP7.
Eolienne en mer : mise en service de Floatgen avant la fin de l’année - Batiweb
Actuellement en construction, l’éolienne nouvelle génération « Floatgen » sera mise en service au large du Croisic avant la fin de l’année, ont annoncé mardi ses promoteurs.

Première éolienne en mer française, et septième démonstrateur d’éolienne flottante en mer, le projet se veut la preuve de « l’immense potentiel de l’éolien en mer flottant à échelle commerciale pour produire de l’électricité renouvelable loin des côtes donc sans impact visuel et au meilleur coût grâce à la qualité du gisement de vent au large ».

L’éolienne de 80 mètres de diamètre, équipée d’une turbine de 2 mégawatts, sera remorquée à l’automne sur le site d’expérimentation en mer de l’Ecole Centrale de Nantes (SEM-REV), situé à 20 km des côtés, puis raccordée au réseau électrique et mise en service pour une expérimentation de deux ans.

Une filière en pleine expansion

« Il y a plus de 3.000 éoliennes en mer en exploitation aujourd'hui dans le monde et aucune en France. (...) La France a raté le coche de l'éolien posé, et au final c'est une éolienne flottante qui sort en premier », s'est réjoui le PDG d'Ideol, qui se présente comme l'un des leaders mondiaux dans l'éolien flottant.

En forme d'anneau carré, permettant une meilleure stabilité à moindre coût, le flotteur de l'éolienne « Floatgen » est constitué d'une coque en béton, un matériau « trois fois plus léger que l'acier », habituellement utilisé dans les projets concurrents, a souligné Nicolas Jestin, directeur commercial de Bouygues Travaux Publics.

Le flotteur sera par ailleurs maintenu sur le site à l'aide de deux lignes d'ancrage à l'avant et de quatre à l'arrière, en nylon, une fibre synthétique élastique et non sujette à la corrosion.

Une fois sur site, des tests seront menés en conditions réelles pendant deux ans. « On va tester la résistance des ancrages, la stabilité de la plateforme, sa capacité à résister aux tempêtes et aux effets de la houle. Et si tout va bien, l'énergie produite pourra alimenter 2.000 à 5.000 foyers », a mis en avant Arnaud Poitou, directeur de l'Ecole centrale de Nantes, concessionnaire du Sem-Rev.

Pour rappel, ce projet, « qui permettra de confirmer la performance de la combinaison de l’éolienne et de la fondation flottante », est organisé autour d’un consortium européen composé de 7 partenaires :

- Ideol, qui conçoit et fournit l’ensemble du système flottant et l’éolienne ;
- Ecole centrale de Nantes, qui apporte son expertise en génie océanique et met à disposition son site d’essais en mer ;
- Bouygues Travaux Publics, qui construit la fondation flottante ;
- Université de Stuttgart, qui contribue aux simulations en phase d’étude ;
- RSK Group en charge de l’analyse de l’impact environnementale ;
- Zabala, responsable du management du projet ;
- FRAUNHOFER-IWES dont le rôle est de réaliser une analyse comparative de différentes solutions flottantes.

Il bénéficie du soutien de l’Union Européenne dans le cadre du programme FP7, de l’Ademe dans le cadre du programme des investissements d’avenir et de la région Pays de la Loire.

Lancé en 2013, son coût s’élève à 25 millions d'euros.

R.C (Avec AFP)
Photo de une : ©Ideol

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