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La reprise de TIM, une histoire sans fin ?

Publié le 20 juillet 2017

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Nouveau rebondissement dans l’affaire TIM ! Le fabricant de cabines d’engins pour chantier, en redressement judiciaire, avait finalement réussi à susciter l’intérêt de deux groupes prêts à reprendre la société : d’un côté, Fritzmeier, propriétaire de l’usine de TIM, et de l’autre, Atlas, client de l’entreprise. Mais alors que le tribunal de commerce de Lille a de nouveau renvoyé le délibéré des deux offres, Atlas a finalement décidé de renoncer au projet de reprise. Explications.
La reprise de TIM, une histoire sans fin ? - Batiweb
Oubliez les séries où l’on vous promet, depuis la première saison, que l’hiver vient. La saga de l’été, c’est autour de TIM qu’elle se passe ! Dans les épisodes précédents…

Il y a un mois, le fabricant de cabines d’engins pour chantier attaquait en justice le géant Caterpillar, responsable, selon lui, de son redressement judiciaire. En effet, principal client de TIM, l’industriel américain avait brutalement cessé se fournir chez le spécialiste des cabines en 2016. Une décision aux conséquences dramatiques sur l’activité de TIM.

Heureusement, deux groupes ont annoncé le 10 juillet dernier être prêts à reprendre le spécialiste des cabines d’engins : Fritzmeier, qui possède déjà l’usine TIM, et Fil Filipov, industriel bulgare à la tête d’Atlas. Une bonne nouvelle pour les salariés, qui espéraient que l’offre de ce dernier soit retenue, Fritzmeier étant prêt à licencier 200 personnes.

Atlas hors course

Les espoirs des ouvriers pourraient néanmoins vite partir en fumée ! En effet, le tribunal de commerce de Lille a décidé de renvoyer le délibéré des deux offres au 26 juillet. Un report qui a visiblement eu raison de la motivation de Fil Filipov, qui a préféré renoncer à toute reprise éventuelle.

« M. Filipov est fou furieux par la façon dont il a été traité par les organes de la procédure et par le tribunal », fait savoir son avocat, Me Lionel Berthelet. « Avec le renvoi à la semaine prochaine et la façon dont il a été traité, il s’en va. »

Des travailleurs totalement désabusés

Autant dire qu’il ne reste désormais plus deux options à TIM : la liquidation, « solution la plus probable » d’après Lionel Berthelet, ou l’offre de Fritzmeier, qui ne trouve pourtant pas grâce aux yeux des salariés. Et pour cause : seulement 280 des 470 ouvriers pourraient garder leur emploi si le groupe allemand obtenait l’accord du tribunal.

« C’est un coup de massue, on a l’impression d’être abandonnés », déclare Christophe Fournier, délégué Force ouvrier et représentant des salariés. « C’est insupportable de travailler avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. »

Si Christian John, président de TIM, reconnaît lui aussi que « l’on tourn[e] en rond », il rappelle malgré tout que c’est Fritzmeier qui, en janvier dernier, avait « injecté trois millions » dans l’entreprise, lui évitant la liquidation sèche.

F.C (avec AFP)
Photo de Une : ©Fotolia

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