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Fleur Pellerin lance le programme « 1 immeuble, 1 œuvre »

Publié le 17 décembre 2015

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Permettre au plus grand nombre la possibilité de vivre ou de travailler au contact d’une œuvre d’art, c’est tout l’enjeu de la charte « 1 immeuble, 1 œuvre » signée mercredi 16 décembre par 13 géants du secteur de l’immobilier, en présence et sous l’égide de Fleur Pellerin, Ministre de la Culture. Les entreprises signataires s’engagent ainsi à acquérir une œuvre d’art pour chaque construction ou rénovation d’immeuble et de l’installer dans le bâtiment.
Fleur Pellerin lance le programme « 1 immeuble, 1 œuvre »  - Batiweb
L’ambition du programme « 1 immeuble, 1 œuvre » est d’apporter « l'art dans la vie, dans le lieu le plus quotidien qui soit, ce lieu où l'on réside, ce lieu où l'on travaille, ce lieu où l'on est de passage », a déclaré la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, lors de la signature de la charte.

Et c’est auprès de treize poids lourds de l’immobilier que la ministre s’est aventurée dans ce projet original et unique afin que « chaque citoyen de ce pays soit convaincu que l’art est partie intégrante de son existence, individuelle ou collective, qu’il la nourrit, qu’il lui donne du sens et de la profondeur », a souligné la ministre.

Les signataires de la charte sont les promoteurs immobiliers Accor, Ardian, BNP Paribas Real Estate, Bouygues Bâtiment Île-de-France/Sodearif, Bpd Marignan, Compagnie de Phalsbourg, Eiffage Immobilier, Emerige, Gecina, Hines France, OGIC, Pitch Promotion et Vinci Immobilier.

Pour chaque projet de construction ou de rénovation d’immeuble, ils devront faire appel à un(e) artiste afin de commander ou acquérir une œuvre pour l’installer ensuite dans le bâtiment. « Demain, nous ferons en sorte que mille œuvres s’épanouissent, chaque année, dans chaque bâtiment que vous construirez », a ajouté Fleur Pellerin.

Pour effectuer leur choix, ils pourront s’appuyer sur l’expertise artistique et juridique du ministère, notamment celle des DRAC (Directions régionales des affaires culturelles). En ce qui concerne les coûts de production et d’installation de l’œuvre commandée, les entreprises devront s’en charger et veilleront « à une juste rémunération de l’artiste » ; la galerie ou le représentant de l’artiste, seront associés.

Le programme « 1 immeuble, 1 œuvre » s’inscrit dans la politique de soutien que mène la Ministre depuis un an en faveur de l’art, l’art contemporain et plus particulièrement la jeune création. « Nous nous sommes donnés pour objectif de mettre en valeur les talents émergents, pour encourager le renouvellement et la diversité de la création à la fois », a rappelé la Ministre.

Ce programme c’est aussi une manière de valoriser la construction : « l’acte de construire a quelque chose à voir avec l’acte de créer, et qu’ils se mêlent parfois l’un et l’autre au point de se confondre », a avancéle ministère.

Pour les entreprises signataires, la charte s’inscrit au cœur de leur démarche qualité, les œuvres favorisant les échanges, sans distinction d’âge, de niveau d’éducation ou de milieu social, et contribuant à l’amélioration de la qualité de vie des occupants et des visiteurs des bâtiments.

Un comité stratégique et juridique sera en charge de délivrer le label « 1 immeuble, 1 œuvre ». Le comité sera composé des premières entreprises signataires, de deux représentants du ministère et de trois personnalités qualifiées, nommées pour trois ans. Pour ces trois prochaines années, les trois personnalités choisies par Fleur Pellerin sont le président du palais de Tokyo, Jean de Loisy, l’artiste Fabrice Hyber et la galeriste Marion Papillon.

En plus du label, il y aura également trois prix : un Grand prix, un prix de l’émergence et un prix du public. Les premiers projets retenus feront l’objet d’une exposition au Palais de Tokyo début 2017, l’occasion de délivrer les premiers prix et de permettre à cette démarche d’être connue et reconnue.

R.C

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