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(Diaporama) Béton fibré pour le Mucem de Rudy Ricciotti

Publié le 25 mars 2013

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Flottant entre ciel et mer, à l'entrée du Vieux-Port de Marseille, le Mucem sort de son cocon. Ouvert sur le large, il dessine un horizon où les deux rives de la Méditerranée ont rendez-vous. Le tout dans un concert de technicité à base de béton fibré ultra-haute performance (BFUP) répondant au dessin de l'architecte Rudy Ricciotti.
(Diaporama) Béton fibré pour le Mucem de Rudy Ricciotti - Batiweb
« Vues, mer, soleil, minéralité doivent être instrumentés par un programme qui deviendra fédératif et cognitif. Tout d'abord un carré parfait de 72 m de côté. (…) Dans ce carré, un autre inscrit de 52 mètres de côté, comprenant les salles d'exposition et de conférences identifiées comme le coeur du musée. Autour, dessous et dessus sont les espaces servants. Mais entre le coeur et les espaces servants, des vides contournent entièrement le carré central et forment des espaces de liaison. Davantage intéressé par la vue vers le fort, vers la mer ou vers le port, le visiteur culturellement distrait choisira ce parcours », note le maître d'oeuvre, l'architecte Rudy Ricciotti.

Avec RCT Architectes associés, l'architecte a dessiné un projet éminemment discret et raffiné qui s'efface devant le fort et le Vieux-Port. Positionné à l'entrée de la passe, le Mucem (Musée des civilisations de l'Europe de la Méditerranée) dialogue avec la terre, le ciel et la mer. Ici la grandiloquence n'est pas de mise. L'architecte qui exerce depuis toujours dans le Var y oppose le respect et la continuité, portant un regard personnel et politique sur un territoire qu'il connaît bien et dont il met en exergue le haut fait de civilisation.

Le BFUP, un matériau « révolutionnaire »

Dès 2002, Rudy Ricciotti a fait le pari du BFUP (Béton fibré à ultra haute performance), matériau révolutionnaire qu'il est à l'époque l'un des seuls architectes à connaître pour l'avoir mis en oeuvre sur la passerelle de Séoul, en Corée, pour l'an 2000, et plus tard pour la passerelle du Pont du Diable. Ce béton de dernière génération, d'une constitution granulaire parfaitement compacte qui s'apparente à la pierre, constitue le registre constructif choisi par le concepteur comme trait commun aux civilisations de l'Europe et de la Méditerranée.

Le béton fibré à ultra haute performance Ductal de Lafarge est issu de la recherche française, constitué de granulats, de fibres et de liant. Sa composition – ici formulée par l'entreprise Bonna Sabla et mise en oeuvre par Freyssinet – lui confère une résistance mécanique à la compression 6 à 8 fois supérieure à celle d'un béton classique, une étanchéité parfaite et une faculté à épouser les moules les plus divers. Comme son nom l'indique, il contient des fibres métalliques et/ou synthétiques plus ténues que des cheveux qui lui procurent également une excellente performance en traction. Ce produit à « pores fermés », étanche à l'air et à l'eau – sans parler des embruns – et aux agressions chimiques convient aussi bien au dessin du projet qu'au contexte maritime.

Le projet

Maître d'ouvrage : Ministère de la Culture et de la Communication, Direction générale des patrimoines
Maître d'ouvrage délégué : L'Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture, Oppic
Maître d'oeuvre : Rudy Ricciotti, architecte mandataire
C+T Archtiecture / Roland Carta, architecte associé
Surface (Bâtiment « J4 ») : 15.510 m2 SHON
Budget global : 160 M€
Ouverture au public : juin 2013

LP

                         

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