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COP21 : 3 propositions pour pousser les entreprises à tenir leurs promesses

Publié le 16 février 2016

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Suite à la venue des ministres européens de l'Environnement il y a trois jours, la ministre Ségolène Royal a réuni mardi soir les chefs d'entreprises du « Business Dialogue » pour définir un plan d'actions pour 2016. L'objectif est de concrétiser les engagements de la COP21 dans les secteurs stratégiques de la croissance verte. Zoom sur ses trois propositions.
COP21 : 3 propositions pour pousser les entreprises à tenir leurs promesses - Batiweb

Après les discours vient le temps de l'action. C'est ce qu'a souhaité rappelé Ségolène Royal, ministre de l'Environnement lors d'un point presse mardi soir. Une soixantaine d'entreprises du « Business Dialogue » étaient représentées, des grands noms comme la SNCF, Engie, EDF, Saint-Gobain ou encore Lafarge.

La ministre de l'Environnement, leur a rappelé l'importance de ne pas relâcher leurs efforts, après les engagements pris lors de la conférence sur le climat organisée fin 2015 à Paris, mais, au contraire, à « accélérer leur implication dans l'application de l'accord ».

« Il est important que la France reste à l'offensive, qu'elle fasse des propositions opérationnelles », a-t-elle ajouté. Trois pour être plus précis.

Chaque entreprise sera chargée d'élaborer une « contribution » pour le climat, fixant un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, un plan d’actions pour y parvenir, une stratégie R&D bas carbone et un dispositif de suivi et d’évaluation.

En effet, lors de la COP21, parallèlement à l'accord intergouvernemental signé par les pays, des acteurs non étatiques, dont des entreprises, ont formulé leurs propres engagements et leurs propres propositions dans le cadre de l' Agenda des solutions .

Au cours de la réunion au ministère, Ségolène Royal a invité les dirigeants présents à « définir la méthodologie, les priorités et le calendrier » de cette participation des entreprises à l' « invention d'un monde décarboné ».

Un registre public consultable

Ces plans d'actions seront compilés dans un « registre public » consultable par tous les acteurs économiques. La ministre s’engage également à communiquer régulièrement sur les actions proposées pour mesurer la progression de la mobilisation et partager les meilleurs pratiques.

Enfin, les grandes entreprises françaises accompagneront le gouvernement dans la présidence de la COP pendant un an à l’image d’Engie, qui a créé le collectif Terrawatt pour accompagner l’Alliance solaire, ou de Michelin, qui s’engage pour le développement du véhicule électrique. Ségolène Royal souhaite que « ces entreprises deviennent les ambassadrices des engagements de la COP21, à condition qu’elles soient elles-mêmes exemplaires dans les filières de la croissance verte ».

Rappelant que la France aurait « des comptes à rendre » à l'issue du mandat de la COP21, Ségolène Royal a ajouté que « les résultats sont vraiment à portée de main, quand on voit le dynamisme des entreprises qui s'engagent ».

Plus d’un tiers des 200 plus grandes entreprises se sont engagées à travers l’Agenda des Solutions. Les 70 initiatives annoncées à cette occasion représentent plusieurs centaines de milliards de dollars qui peuvent être réorientés vers les marchés de l’économie bas-carbone.
 

Trois exemples d'actions

Gérard Mestrallet, PDG du groupe énergétique Engie et coordinateur du « Business Dialogue », a rappelé l'importance de « développer des signaux bas carbone » pour inciter les acteurs économiques à investir dans ce domaine. et a souligné la « nécessité de coordination » de l'action des entreprises françaises pour prolonger la « dynamique de la COP21 ». Le groupe s'engage à répondre à la croissance constante des besoins énergétiques mondiaux, tout en privilégiant le développement de solutions d’efficacité énergétique, en interne et auprès de ses clients, pour maîtriser les émissions de gaz à effet de serre. 

Le directeur général délégué du distributeur Carrefour, Jérôme Bedier, a évoqué les initiatives du groupe pour réduire de 40% ses émissions de carbone, comme la méthanisation de ses déchets et l'abandon des gaz fluorés dans ses nouvelles installations de réfrigération.

Nathalie Le Boucher, directrice stratégie, innovation et développement de la RATP, a évoqué la volonté du groupe de transports collectifs d'exercer un « effet d'entraînement » sur le marché des bus électriques, avec les premières commandes en 2017 et un objectif d'avoir une flotte composée à terme de 80 % de bus électriques et de 20 % de bus au biogaz, contre une majorité de diesel aujourd'hui.

C.T (avec AFP)

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