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Menuiseries écartées du CITE : de 6 000 à 9 000 emplois menacés

Publié le 04 octobre 2017

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La loi de finances pour 2018 prévoit l’exclusion des travaux de remplacement de menuiseries du crédit d’impôt de transition énergétique dès le mois de mars, une disposition qui a provoqué la colère des professionnels du secteur. En effet, les installateurs estiment que la mesure va ralentir brutalement le marché et menacer près de 9 000 emplois. Dans un communiqué, six organisations de la filière menuiserie ont demandé à être reçues « de toute urgence » par Nicolas Hulot.
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Alors que la loi de finances pour 2018 n’est pas encore votée, les professionnels de la fenêtre, des portes et des stores s’indignent de « l’application anticipée » de la future loi. En effet, depuis le 27 septembre, le projet de loi peut réduire de moitié le crédit d’impôt de transition énergétique (CITE) alors même qu’il ne sera voté « qu’en décembre ».

Dans un communiqué, *six organisations professionnelles du secteur parlent ainsi d’une « réduction brutale » du taux du CITE qui aura pour « effet immédiat un brutal ralentissement du marché du remplacement des fenêtres, portes et volets ». Ensemble, elles dénoncent un « manque de concertation du ministère de la transition énergétique » et la « brutalité de la méthode ».

Des professionnels toujours plus inquiets

Rappelons que depuis le 27 septembre, le taux de crédit du CITE est passé de 30 à 15% pour les travaux de rénovation énergétique des portes, fenêtres et vitrages et ce jusqu’à fin mars 2018. A compter du 28 mars, ces équipements seront exclus du dispositif. Il y a quelques jours, le gouvernement annonçait en effet vouloir concentrer les aides sur des travaux « plus efficaces » en termes d’économies d’énergie.

Les professionnels du secteur s’inquiètent aujourd’hui des conséquences d’une telle mesure sur l’emploi. Si l’activité chute, le chiffre d’affaires du secteur en fera de même et par conséquent de 6 000 à 9 000 emplois pourraient être détruits en 2018, selon la filière.

Par ailleurs, il existe un « risque d’accroissement des travaux de remplacement des fenêtres non déclarés, entrainant un manque à gagner de TVA et autres recettes pour l’Etat ».

En outre, faute de CITE, « un grand nombre d'anciennes fenêtres à simple vitrage, fortes consommatrices d'énergie » sera maintenu.

Les syndicats rappellent enfin que 32 000 entreprises de menuiserie « se sont formées pour obtenir la qualification RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) » à la demande de l’Etat pour faire bénéficier les consommateurs du CITE. « Ce sont maintenant 32 000 entreprises mécontentes ».

Les représentants du secteur déclarent souhaiter « plus que jamais établir un dialogue constructif » et « réitèrent leur demande d'être reçus de toute urgence » par le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot.

* Sont co-signataires du communiqué : la Fédération française des professionnels du verre (FFPV), les fabricants et installateurs de menuiseries en aluminium (SNFA), les professionnels des volets, portes et stores (SNFPSA), les fabricants de menuiseries (UFME), les branches bois et métallerie de la Fédération française du bâtiment (FFB).

R.C
Photo de une : @Fotolia

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