Crise politique droite-gauche au Grand Toulouse
Le maire de Toulouse et président du SMTC, Jean-Luc Moudenc (UMP) a estimé lundi que l'enjeu est de savoir si le Grand Toulouse doit vivre "sous le protectorat du conseil général". De son côté, le maire de Tournefeuille Claude Raynal (PS), a considéré que "la volonté de la ville d'imposer à la hussarde au Grand Toulouse le fait majoritaire (...) pourrait contraindre les villes minoritaires à quitter la structure intercommunale".
Le président du Grand Toulouse Philippe Douste-Blazy (UMP), M. Moudenc et la majorité de droite de l'agglomération ont d'abord fait voter lundi (45 voix contre 22) une résolution "en faveur de la gestion déléguée". Ils ont ensuite mis au vote le remplacement au sein de la délégation de la Communauté au SMTC, d'un élu communiste et d'un élu Verts de deux communes périphériques, opposés à la DSP, "considérant, selon M. Douste-Blazy, les conséquences négatives de dissensions dans l'expression publique de la Communauté". Seul un bloc uni du Grand Toulouse a une chance de rallier une majorité au SMTC.
Les deux délégués évincés vont demander la suspension en référé du vote au tribunal administratif puis son annulation, l'unanimité réclamée par M. Douste-Blazy ne pouvant "s'appliquer à une communauté d'agglomération", a souligné M. Raynal.