L'Etat va transférer moins de routes que prévu aux départements
PARIS, 25 juil 2005 (AFP) - Le ministre des Transports, Dominique Perben, a annoncé lundi que l'Etat allait transférer l'exploitation de moins de routes que prévu aux départements et assuré que ceux-ci bénéficieraient des moyens financiers nécessaires à l'entretien des routes qui leur seraient transférées.
"Il s'agit d'un effort que l'Etat a consenti" en gardant des routes qui présentaient un intérêt "interdépartemental" ou qui nécessiteront, dans l'avenir, des travaux importants que des départements pauvres ne pourraient pas assumer, a expliqué le ministre.
Ainsi, la RN 164 en Bretagne, une partie de la RN 151 entre Châteauroux et Bourges ou encore la RN 2002 dans les Alpes resteront dans le giron de l'Etat. Ce transfert de l'exploitation des routes aux départements, prévu par la loi de décentralisation d'août 2004, avait suscité en mars un vent de fronde au sein des Conseils généraux, qui craignaient de ne pas avoir les moyens financiers d'entretenir ce nouveau réseau.
"L'Etat va donner la totalité des ressources qu'il consacre à ces voies transférées", c'est-à-dire 185 millions d'euros, a assuré M. Perben. Pour la construction de voies nouvelles, c'est le choix du "décroisement" des financements qui a été fait.
Les départements ne participeront plus au financement de l'aménagement du réseau routier national pour se cantonner à leur réseau, tandis que l'Etat ne financera que la portion du réseau routier restant en son sein. "Ce système est un peu coûteux pour l'Etat", a indiqué le ministre, soulignant que le décroisement était favorable aux collectivités locales.
Le projet de décret établissant la carte des routes transférées sera transmis au Conseil d'Etat "dans quelques heures" et "sera publié sans doute au retour de vacances", a-t-il précisé. Les transferts doivent débuter au 1er janvier 2006 et s'achever au plus tard en 2008.