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Chaleur renouvelable : la France enregistre un bilan record en 2024

Publié le 18 juillet 2025

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Grâce au Fonds Chaleur, la France accélère sa transition énergétique. Plus de 1 350 installations ont été financées en 2024, pour produire localement et durablement la chaleur dont elle a besoin.
©Adobe Stock
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Plus de 1 350 nouvelles installations, 3,6 TWh/an de chaleur renouvelable produite, et 805 000 tonnes de CO2 évitées : le Fonds Chaleur a connu une année 2024 exceptionnelle. Opéré par l’Ademe, ce dispositif public a franchi un cap avec un budget porté à 820 millions d’euros.

L'objectif est d'accélérer la sortie des énergies fossiles dans un secteur – celui de la chaleur – qui représente à lui seul 43 % de la consommation énergétique du pays.

Des projets concrets qui transforment les territoires

 

La part des énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) ne cesse de croître : 29,6 % en 2023, contre 24 % deux ans plus tôt. Mais la cible est ambitieuse : 38 % en 2030, fixés par la loi. C’est là que le Fonds Chaleur entre en jeu.

En 2024, ses subventions ont permis de financer un large panel de technologies : biomasse (68 % de la production aidée), géothermie (16 %), chaleur fatale (8 %), méthanisation (8 %) et solaire thermique. Le tout à un coût public maîtrisé : 51 € par tonne de CO2 évitée et 11,4 €/MWh produit sur 20 ans. Autant de chiffres qui placent le dispositif parmi les plus efficaces du point de vue climatique et budgétaire.

À cela s’ajoute l’effet d'entraînement des programmes France 2030 et du Fonds Planification Écologique, qui ont soutenu 42 projets industriels via les appels à projets BCIAT et BCIB. Résultat : plus de 5,6 TWh/an de chaleur renouvelable additionnelle et 1,25 million de tonnes de CO2 évitées sur l’année 2024, pour un total d’aides publiques de 1,03 milliard d’euros.

Le territoire voit ainsi fleurir des projets concrets et innovants. À Rouillac (Charente), la maison de cognac Martell combine solaire et biomasse pour couvrir 100 % de ses besoins en chaleur. À Malakoff, un réseau de chaleur alimenté par géothermie profonde va desservir 86 bâtiments, tandis que la Scierie de Savoie, à Rognaix, remplace le gaz par ses propres déchets de bois pour chauffer ses séchoirs industriels.

 

Un budget reconduit 

 

Le gouvernement entend poursuivre sur cette lancée en 2025. Le budget du Fonds Chaleur sera maintenu à 800 millions d’euros. L’État prévoit aussi de relancer un appel à projets pour de grandes installations solaires thermiques, de renforcer l’essor de la géothermie, et d’encourager une diversification des approvisionnements en biomasse, confrontés à des tensions dans certaines régions.

« Ce dispositif est un levier concret pour sortir de notre dépendance aux énergies fossiles et améliorer le pouvoir d’achat des Français », a souligné Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique. « La chaleur renouvelable est un pilier de notre souveraineté énergétique », a complété Marc Ferracci, ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie.

 

Par Marie Gérald

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