Pour réduire les réticences de la Région Aquitaine et du conseil général de Gironde, qui estiment prioritaire la liaison Bordeaux-Espagne par Hendaye dans la foulée de la LGV Tours-Bordeaux, M. Malvy a confirmé, lors d'une conférence de presse, qu'il était prêt à participer au financement de Tours-Bordeaux au côté de l'Aquitaine.

"J'ai confirmé vendredi au président de RFF, Michel Boyon, que la Région est ouverte à une discussion sur la participation de Midi-Pyrénées au financement de la ligne nouvelle Tours-Bordeaux, à condition qu'il y ait un engagement assorti d'un calendrier sur l'ensemble de Tours à Toulouse", a précisé M. Malvy.

"Je vois mal comment l'Aquitaine pourrait mener à bien Bordeaux-Hendaye en même temps que Tours-Bordeaux, un chantier de 5 milliards d'euros qui ne devrait débuter qu'en 2008", a par ailleurs estimé le président de Midi-Pyrénées.

Il a au contraire laissé miroiter à ses voisins que l'un des itinéraires possibles entre Bordeaux et Agen vers Toulouse (ndlr: le plus au sud) pourrait permettre de réaliser un tronçon commun d'une quarantaine de kilomètres aux deux LGV envisagées (Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye) ce qui permettrait une économie significative. "Le temps d'achever les discussions sur l'itinéraire Bordeaux-Agen, rien ne s'oppose à l'ouverture du chantier Toulouse-Agen en 2010-2011, dès lors que RFF prend une décision ferme sur notre LGV en avril 2006", a conclu M. Malvy.

M. Boyon a qualifié vendredi de "faux problème" la rivalité entre les deux LGV et a indiqué que, sous réserve de l'accord de RFF, le tronçon Bordeaux-Toulouse --2,9 milliards d'euros d'investissement-- pourrait être réalisé "à l'horizon 2016-2017, une fois achevée la LGV Tours-Bordeaux".