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"La carrière de Sorèze relève désormais d'une installation du 21ème siècle"

Publié le 16 septembre 2010

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La carrière de Sorèze de Cemex reçoit une nouvelle installation de traitement de granulats conçue pour garantir le respect de l’environnement. Le point avec Vincent Raynaud, directeur environnement et foncier régional pour le Sud-Ouest.
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Batiweb.com : Pouvez-vous nous rappeler l'historique de la carrière de Sorèze ?

Vincent Raynaud : C'est une carrière historique, tout comme la pierre de Sorèze, qui a servi à la construction de nombreux monuments dans la région. Nous en avons fait l'acquisition dans les années 1990 mais elle a plusieurs décennies. Nous sommes dans une perspective de long terme, pour l'instant à 19 ans puisque nous avons une autorisation préfectorale de l'exploiter jusqu'en 2029. Nous avons lancé au printemps 2007 un grand chantier de remplacement de l'outil de production. C'était en effet un outil du 20ème siècle avec des équipements dont certains d'origine.

Combien de temps ont duré les travaux et quels en étaient les enjeux ?

Les travaux ont duré deux ans, jusqu'au printemps 2009. L'enjeu était de monter la nouvelle installation alors que l'ancienne tournait encore. On ne pouvait en effet cesser l'activité sur une telle période. L'assemblage et le montage avec les mécaniciens représentait également un fort enjeu en termes de sécurité. C'était aussi un défi technique lié au manque de place : le site s'étend sur à peine deux ou trois hectares. Défi relevé par les équipes d'encadrement sur site. De plus nous avions des cadences importantes car il fallait fournir les chantiers du nouvel hôpital de Castres et de la déviation de Puylaurens. Il y avait donc du personnel affecté à la production et des équipes de monteurs qui travaillaient en parallèle.

Quels sont les avantages environnementaux de cette nouvelle centrale ?

En termes de bruit, le voisinage est assez peu affecté par la centrale, mais on ne jamais de quoi demain sera fait. La nuisance majeure est surtout la poussière puisque nous avons un vent d'Autan très actif toute l'année. Quand le vent charge on retrouvait des poussières de la centrale dans le village et les alentours. Nous avons donc fait un gros effort à ce niveau en capotant toute l'unité de production (là où il n'y avait auparavant qu'un dépoussiéreur). Elle relève désormais d'avantage d'une installation du 21ème siècle. Nous avons aussi mis un accent très important sur la sécurité, pendant le chantier mais aussi pendant l'exploitation.

Vous avez également travaillé au niveau des circulations sur site...

Pour réduire encore les poussières, nous avons fait enrober la piste sur laquelle passent les camions. Ceux-ci ont maintenant leur voie réservée, ce qui permet de réduire les circulations sur site. Le chargement se fait désormais automatiquement sous silos à la manière d'une coopérative agricole. Enfin, concernant la centrale elle-même, on a travaillé en hauteur pour profiter de la gravité. Le faitage est à 32 mètres de hauteur, le produit rentre en haut et sort en bas après avoir été stocké en silos. Je précise que nous avons été renouvelé ISO 14001 pour cette année.

Qu'en est-il de la zone environnante aux abords de la centrale ?

Nous sommes en plein dans le Parc naturel régional du Haut-Languedoc, avec un ruisseau de catégorie 1 en contre-bas. Mais surtout nous sommes en limite d'une zone classée Natura 2000. Nous travaillons de façon régulière avec les acteurs locaux (élus, administrations, spéléologues, riverains,…) et nous avons intégré une bonne partie de ce qu'ils nous ont dit, concernant les poussières notamment. En dix ans, nous avons pu leur expliquer nos enjeux et réciproquement prendre en compte les leurs. Nous avons également à proximité du site la Grotte du Calel, qui est culturelle et patrimoniale. Nous avons aménagé un deuxième accés à cette grotte utilisée comme accès de secours par les spéléologues via la grotte de Fendeille. Nous avons aussi lancé un programme de suivi de la qualité des eaux avec une station de prélèvement et de suivi des eaux, alimentée par un panneau solaire. Enfin je préciserais que nos produits sont consommés à une échelle relativement locale puisque nous n'allons quasiment pas jusqu'à Toulouse ou Albi, qui ne sont pourtant qu'à 70 ou 80 kilomètres. Nous livrons donc essentiellement le marché Castrais et celui du Tarn.

Propos recueillis par Laurent Perrin

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