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Après un plan Marshall, un Notre-Dame de la rénovation ?

Publié le 16 juillet 2025

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Partant du constat que la cathédrale Notre-Dame de Paris a pu être rénovée en 5 ans, les entreprises générales de France BTP proposent de mettre en place un « Notre-Dame de la rénovation » visant à accélérer la rénovation énergétique.
©Adobe Stock
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Après la proposition d’un « plan Marshall » pour la rénovation en 2022, les entreprises générales de France proposent un « plan Notre-Dame ».


« Notre-Dame de Paris a brûlé en 2019 et a rouvert 5 ans plus tard, dans le délai imparti, ce qui semblait un doux rêve pour nombre de commentateurs : sur cet enjeu de souveraineté nationale qu’est devenue la rénovation et face à la nécessité de l’aborder avec une vision globale, adoptons un plan Notre-Dame », résume ainsi l’organisation professionnelle.


Selon EGF, la rénovation est un impératif non seulement pour la France vis-à-vis de l’Europe et du reste du monde, mais aussi et surtout pour les Français, leur confort thermique et leur pouvoir d’achat.


Pour respecter les objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), 50 à 80 % du parc devra notamment être amené à un niveau BBC d’ici 2050. Pour y parvenir, 370 000 rénovations devraient être réalisées chaque année entre 2022 et 2030, puis 700 000 par an entre 2030 et 2050. Or, on serait actuellement autour de 163 000 rénovations par an, soit loin du compte.


3 propositions pour accélérer la rénovation


Afin de se rapprocher de cet objectif, l’organisation professionnelle propose un plan autour de trois grandes propositions.


La première suggestion consiste à créer les conditions pour que les Français investissent dans la rénovation, en facilitant le lancement de travaux lors de la mutation d’un bien, en simplifiant les dispositifs d’aides et en développant une ingénierie financière incitative.


Deuxième proposition : simplifier l’acte de rénover, en allégeant les procédures, en systématisant une approche sur la base de situations de référence simples et en homogénéisant le contrôle de l’atteinte des performances.


Enfin, l’organisation professionnelle rappelle la nécessité de former du personnel qualifié dans la rénovation et de favoriser la montée en compétences car « construire et rénover ne sont pas les mêmes métiers », souligne-t-elle. Or, selon ses estimations, il faudrait environ 50 000 personnes formées d’ici 2030, contre moins de 20 000 aujourd’hui.


Mais avant toute chose, l’organisation professionnelle suggère de mettre en place un groupe de travail et d’arbitrage pour la simplification, qui serait piloté par une figure de proue à l’image du Général Georgelin.


Par Claire Lemonnier

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