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Rénovation des logements : l'important rôle à jouer des collectivités locales

Publié le 19 novembre 2013

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Principalement motivée par des raisons budgétaires, la réduction de la consommation d’énergie du logement reste une priorité pour les ménages français. Au niveau local, les collectivités jouent un rôle majeur pour favoriser la rénovation des logements. Pour stimuler des actions supplémentaires, l’Ademe apportera, à partir de 2014, de nouveaux financements.
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Dans un contexte économique toujours difficile, la moitié des ménages français considère que leur consommation d’énergie représente une part trop importante de leur budget. Selon le dernier baromètre « 10 000 ménages » de l’Ademe, 80 % d’entre eux cherchent à réduire leur consommation d’énergie, notamment en raison du renchérissement de son coût. Lancé en octobre dernier, le service d’accompagnement de proximité qui s’appuie sur les « Points Rénovation Info Service » (PRIS) apporte une réponse concrète à leurs attentes en simplifiant et en facilitant l’accès à l’information et aux démarches nécessaires pour engager des travaux de rénovation énergétique.

L’efficacité de ce guichet unique repose en grande partie sur les Espaces Info Energie (EIE), parties intégrantes des PRIS. Financés par l’ADEME et les collectivités, les 261 EIE français représentent 453 conseillers, 121 000 conseils personnalisés pour la seule année 2012, 500 000 personnes sensibilisées et des montants de travaux s’élevant à 520 millions d’euros. Les taux de passage à l’acte sont élevés, puisque supérieurs à 50 %, que l’on attribue pour les 2/3 à la contribution de l’EIE.

Au-delà des actions nationales, le succès des programmes de rénovation énergétique suppose aussi une nécessaire action de proximité qui peut en particulier s’inscrire dans le cadre des schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) ou des plans climat énergie territoriaux (PCET). Ces initiatives impliquent généralement les Espaces Info-Energie (EIE), des partenaires comme l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) ou les Agences départementales d’information sur le logement (ADIL), ainsi que le secteur privé, entreprises du bâtiment et organismes bancaires.

Pour contribuer à l’objectif des 500 000 rénovations énergétiques annuelles tant en volume qu’en qualité, l’Ademe en partenariat avec les conseils régionaux soutiendra également en 2014 et 2015 des initiatives nouvelles, notamment dans le cadre d’appels régionaux à manifestations d’intérêt. Une centaine de plates-formes territoriales de rénovation énergétique constitueront ainsi une déclinaison opérationnelle des plans locaux climat énergie.
 

Exemple d’initiative exemplaire : Le Service Public de l’Efficacité Énergétique (SPEE) en Picardie

La Picardie a mis en place un guichet unique régional pour aider les ménages dans leurs travaux de rénovation thermique en simplifiant les démarches et en leur permettant de contracter un prêt à taux réduit. Ce service public de l'efficacité énergétique (SPEE), qui doit accompagner les particuliers tout au long des travaux, doit être expérimenté pendant trois ans, sur trois à six territoires, pour permettre la rénovation thermique de 2000 logements.

La région souhaite une simplification des démarches et permettre aux ménages ayant un taux d'endettement trop important pour emprunter de financer ces travaux par un prêt à 2%, remboursé par les économies d'énergie réalisées. Ce dispositif permettrait ainsi de combler les failles des dispositifs nationaux existants comme les crédits d'impôts et autre éco-prêt à taux zéro, dont certains particuliers ne peuvent pas bénéficier.

Ce dispositif expérimenté pendant 3 ans, doit permettre de rénover dans un premier temps quelque 2.000 logements, avant, si tout fonctionne, d'atteindre un rythme de croisière 13.000 logements par an, dont 10.000 dans le privé et 3.000 dans le logement social. La phase d'expérimentation représente une enveloppe de 50 millions d'euros, financée par la région, avec l'aide notamment de la BEI (banque européenne d'investissement).

Claude Gewerc, président du conseil régional, espère également créer de l'emploi parmi les PME et artisans de la région, qui devront faire l'objet d'une "mise à niveau", pour établir des bilans "de manière industrielle et des outils de réhabilitation qui soient de caractère industriel et donc qui coûteraient moins cher".

Image credit: nikonaft / 123RF Banque d'images

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