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La chaudière à 1 € est une « promesse concrète » faite aux Français

Publié le 24 janvier 2019

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Lors d’une conférence de presse organisée ce jeudi au ministère de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy et Julien Denormandie, ont révélé les contours du dispositif de prime à la conversion des chaudières. L’initiative qui répond à un double enjeu, écologique et économique, doit permettre le remplacement de 600 000 équipements fonctionnant au fioul d’ici deux ans.
La chaudière à 1 € est une « promesse concrète » faite aux Français - Batiweb
C’est dans un souci de simplification des procédures administratives et pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre tout en augmentant le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes, que le gouvernement a lancé le dispositif de prime à la conversion des chaudières. Lors d’une conférence de presse organisée ce jeudi, François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire et Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, ont présenté ce nouveau dispositif qui « mérite d’être explicité ».

L’initiative se veut une « promesse concrète » faite aux Français, selon le ministre. Il s’agit d’apporter une solution à l’enjeu climatique : « une des sources à laquelle il faut s’attaquer, c’est le chauffage des logements ». Et de répondre « à un enjeu économique, social, de pouvoir d’achat, de facture pour nos concitoyens ».

Les factures sont très « fluctuantes » a souligné François de Rugy, « en fonction du prix du pétrole. La chaudière au fioul n’a pas prospéré pour rien. Elle a un coût d’investissement qui est plus bas que les autres techniques de chauffage. Notre volonté c’est de réussir à libérer les français du pétrole ».

La prime à la conversion doit ainsi permettre le remplacement de chaudières en fin de vie pour des modes de chauffage plus performants, qui aient moins d’impact sur l’environnement et qui permettent d’avoir une facture maîtrisée. « C’est le sens de notre offre » via une dynamique « qui est celle du financement pas les certificats d’économie d’énergie».

Le dispositif concerne le remplacement de chaudières au fioul et des vieilles chaudières à gaz pour des chaudières à bois, gaz très haute performance ou par des pompes à chaleur. « Pour les ménages plus modestes, il y a la possibilité, en cumulant les différentes aides, d’arriver à un investissement réduit à un euro. Le changement de chaudière va permettre par ailleurs de faire des économies sur la facture. C’est un double bénéfice ». « Nous estimons que nous pouvons atteindre l’objectif en deux ans de changer 600 000 chaudières fonctionnant au fioul » sur un total de 3 millions. 

Des procédures administratives simplifiées

Julien Denormandie a lui souligné : « Aujourd’hui, vous avez beaucoup d’aides » : CEE, aides délivrées par l’Anah ou par les collectivités locales sans oublier le CITE. « (…) Mais c’est souvent très compliqué pour réussir à trouver les moyens de financer le reste à charge ». « Il faut avoir un accompagnement et cet accompagnement aujourd’hui, par l’offre de la chaudière à 1 euro, va pouvoir être renforcé par les services de l’État et les partenaires qui vont être des interlocuteurs directs pour nos concitoyens ».

« L’originalité, la performance et l’utilité de l’offre de la chaudière à 1 euro, on permet aux ménages les plus modestes d’avoir tout de suite un reste à charge égal simplement au prix d’une baguette de pain. On fait, à travers les partenaires, ce travail d’aller chercher l’ensemble des aides (…) et apporter, aux ménages les plus modestes, un package complet ».

Quatre partenaires pour accompagner le dispositif

Le gouvernement propose ainsi « un guichet amélioré » aux ménages. « Nous n’allions pas créer - l’agence nationale de changement de chaudières au fioul - donc nous avons voulu être très pragmatique en partant des opérateurs qui sont au contact des clients ».

Quatre partenaires se sont déjà manifestés en mettant en place des offres commerciales destinées aux ménages modestes et très modestes. Il s’agit d’Engie, EDF, Effy et Total. François de Rugy explique que ces partenaires vont s’occuper des démarches, vont assurer le financement des projets en mobilisant les différentes aides, et la coordination avec un artisan-installateur.

Frédéric Utzmann, co-fondateur du Groupe Effy, a indiqué avoir déjà reçu 10 000 demandes en une semaine dans le cadre de l’offre « PAC à 1 euro » récemment lancée. « Le coup de pouce va se transformer en coup de poing. C’est un enjeu de filière ». Il a souligné que « les travaux à 1 euro, ne sont pas des travaux au rabais. Les équipements sont de première qualité ».

Les aides annoncées par les partenaires vont jusqu'à 5 500 € avec à la clé des économies d’énergie de l’ordre de 800 à 1000 € par an sur les factures de chauffage. L’accompagnement proposé sera adapté aux besoins du ménage : son lieu de résidence sera pris en compte tout comme la composition du foyer. Le tout étant que les particuliers « se saisissent » les aides disponibles. Total proposera également des prêts remboursables sur 5 ans et ce afin d’éviter aux particuliers de « débourser de l’argent au moment de l’installation ».

A noter que dans le cadre d'un remplacement de chaudière, tous les ménages pourront, à partir du mois de mars 2019, contracter un Eco-prêt à taux zéro afin de couvrir le reste à charge, et ce, même s'ils ne réalisent pas un bouquet de travaux.

S’appuyer sur la plateforme FAIRE

Pour le remplacement de leur chaudière, les ménages pourront bien sûr engager les démarches seules. Le gouvernement conseille néanmoins de s’appuyer sur la plateforme FAIRE et ses opérateurs qui pourront les guider et les diriger vers les partenaires.

« L’enjeu fondamental, c’est de réussir à diminuer drastiquement le reste à charge et de faire en sorte que ce ne soit pas le parcours du combattant pour nos concitoyens mais que ce soit l’État, les entreprises et les distributeurs qui le fassent à leur place. Ça en termes de méthode, c’est une grande nouveauté pour l’État. Ce sont des ministères différents, ce sont des mécanismes financiers très différents entre des subventions, des crédits d’impôt, c’est parfois des critères d’éligibilité qui ne sont pas les mêmes. Et donc il fallait coordonner tout cela (…) pour qu’on puisse arriver à des offres commerciales à un euro, à 300 €, en fonction des revenus des uns et des autres », a précisé Julien Denormandie.

Pour savoir si vous êtes éligibles aux offres, reportez-vous au tableau suivant :

Remplacement de chaudières fioul ou gaz vers : 



Remplacement de poêle à charbon vers : 



Rose Colombel
Photo de une : ©RC

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