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(Diaporama) Un hôpital du 17e siècle transformé en Campus universitaire à Montpellier

Publié le 13 février 2013

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Les architectes Brigitte Hellin et Hilda Sebbag ont achevé, à l'automne 2011, la première tranche de la transformation d'un hôpital du XVIIe siècle en campus universitaire à Montpellier. La deuxième tranche verra, sur le même site, la reconversion du bâtiment des Incurables, datant de 1768, en Maison des Sciences de l'Homme et en département d'archéologie.
(Diaporama) Un hôpital du 17e siècle transformé en Campus universitaire à Montpellier - Batiweb

Les architectes ont choisi de reconstituer, tout en l'interprétant, l’édifice existant, inscrit à l’inventaire des monuments historiques. Il est structuré autour d’un axe séparant longitudinalement le corps du bâtiment central en deux zones, autrefois nommées «l’aile des femmes» et «l’aile des hommes» et organisées autour de deux cours. La pureté géométrique de l’ensemble a été conservée tout en rendant, à tous les niveaux, la circulation dans l'espace fluide par le percement du mur de la cafétéria au rez-de-chaussée, la création de poteaux pour les services administratifs au 1er étage et l'utilisation du verre pour la façade du hall et de la bibliothèque au 2e étage. Ainsi, le fil conducteur du parti pris architectural (transparence et visibilité) est partout présent.

Cette vaste opération représente près de 15 000 m² de réhabilitation. La deuxième tranche verra sur le même site la reconversion de l'aile des incurables en Maison des Sciences de l'Homme et en département d'archéologie. Le dossier d'appel d'offres est en cours. La troisième tranche sera constituée de 3500 m² d’extension neuve. Le bâtiment, sombre et opaque (voire impénétrable) fermé sur lui même et sur la ville, était à l'origine un hospice destiné à accueillir les indigents. Les architectes en ont fait un bâtiment fluide, transparent et inséré dans son quartier, prêt à recevoir les 1500 personnes du campus.

Bien que la restructuration, due à la vétusté du bâtiment et à la mauvaise qualité des matériaux originaux, ait été très lourde, les travaux ont été réalisés pour le montant très faible de 12, 8 M€ H.T. pour 10.000 m² soit 1280 € le m².

Coupe sur l'aile centrale et les 2 cours
Plan de coupe RDC avant/après
Plan de coupe étages avant/après

Le bâtiment, sombre et opaque (voire impénétrable) fermé sur lui même et sur la ville, était à l'origine un hospice destiné à accueillir les indigents.

Seuls le niveau 2 et la partie centrale et qui à terme, accueillera l'extension, sont remplacés par un mur rideau vitré pour éclairer respectivement le hall et la bibliothèque.

Seuls le niveau 2 et la partie centrale et qui à terme, accueillera l'extension, sont remplacés par un mur rideau vitré pour éclairer respectivement le hall et la bibliothèque.L'utilisation du verre pour la façade du hall et de la bibliothèque au 2e étage, vue de nuit. L'établissement est inauguré en 1682 alors qu'il est encore un vaste chantier.
Dans les cours, l'une plantée de marronniers, l'autre de platanes, la création de portes fenêtres au rez-de-chaussée et sur les coursives, nouvellement créées au premier étage, reconstitue le rythme régulier des anciennes fenêtres, perdu au fil du temps.

Les coursives, nouvellement créées au premier étage, sont constituées de plancher en béton fini blanc, de garde-corps en verre structurel et sont protégées par un auvent en verre.

Les deux cours symétriques, mises en relation par les passages créés dans l'aile centrale au rez-de-chaussée, sont traitées avec le plus grand soin.

Réhabiliter le bâtiment tout en respectant sa structure, telle a été la volonté de Hellin-Sebbag. C'est ainsi que l'escalier monumental du hall d'entrée, en acier et béton poli clair, répond à celui  classé de Jean Giral. Il se déroule dans un vide sur 3 niveaux, pour desservir directement l'administration au niveau 1 et la bibliothèque au niveau 2.

Réhabilitation de l'escalier monumental classé de Jean Giral et de l'ancien hall d'entrée, classé lui aussi monument historique.

Une circulation dans l'aile roueg. Le rouge et le bleu évoquent la mémoire des ailes des femmes et des hommes, autrefois séparées, aujourd'hui réunies.

Une circulation dans l'aile roueg. Le rouge et le bleu évoquent la mémoire des ailes des femmes et des hommes, autrefois séparées, aujourd'hui réunies.

Ces colloques nécessitent la création à RDC de salles de séminaires mais surtout d’un amphithéâtre, ce qui paraissait presque impossible dans ce bâtiment du XVIIIème siècle aux dimensions et à la structure porteuse si peu adaptées.

La grande hauteur sous voûte (5,3m) permet cependant de « glisser » des gradins pour 100 personnes dans l’aile centrale large de 10,50m . La conservation des voûtes croisées pour le RDC a amené les architectes à trouver des solutions originales de distribution des fluides (caniveaux techniques, élcairage, audiovisuel...)
La voûte avant travaux
La couleur vient ici raconter l'intervention architecturale avec un plafond absorbant bleu pour ce côté (rouge de l'autre) doublant la voûte en plein cintre côté cour des plantes. Les gaines techniques du self et de la cuisine sont intégrées dans les parois dédoublées en pignon, habillées de panneaux acoustiques en bois perforé.
Les passages d'une salle à l'autre, pércés dans le mur d'une épaisseur de plus d'un mètre, sont peints de rayures bleues et rouges, avec gradations des largeurs.
La deuxième tranche verra sur le même site la reconversion de l’aile des Incurables en Maison des Sciences de l’Homme et en département d’archéologie . Le bâtiment accueillera sur deux niveaux (R+1 et R+2) les espaces de travail des chercheurs et permettra l’organisation de colloques internationaux.

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