Affaire des surloyers à Strasbourg: inélégant pour le Parlement européen
Ces "surloyers" et les conditions de l'achat occupaient une bonne place dans un texte approuvé mardi par les députés européens, qui ont validé le budget du Parlement européen pour l'exercice 2004. Le texte adopté "regrette profondément le manque de bonne foi dont a fait preuve la ville (...) dans ses relations avec le Parlement". "Seule la ville était au courant de l'existence de deux contrats différents entre le Parlement, la société civile immobilière Erasme et Strasbourg", est-il indiqué dans le texte. Il poursuit de façon sévère: "la façon de procéder de la ville est pour le moins inélégante, car contraire aux règles d'hospitalité normales envers des institutions internationales". Mais il reproche aussi un "manque de détermination" de la part de l'administration du Parlement prié de "contrôler régulièrement les obligations en matière de loyers et de services".
Mardi après-midi, la commission budgétaire du PE devait approuver le déblocage des fonds pour le rachat de quatre immeubles loués à Strasbourg, mettant fin à six mois de polémique entretenue par des eurodéputés hostiles aux allers-retours mensuels depuis Bruxelles. Un accord-cadre prévoit la vente par la municipalité de quatre immeubles aujourd'hui loués par le Parlement. Le prix global serait de 143,125 millions d'euros, dont 80 payés dès cette année. L'Etat français s'est engagé auprès de la ville à verser 11,875 millions d'euros pour compenser un écart entre les offres de la ville et du PE.