Contrat d'exploitation des transports en commun lyonnais: Keolis reconduit
exploitant du réseau des Transports en commun lyonnais (TCL), s'est vu
attribuer lundi le contrat d'exploitation du réseau TCL d'un montant de 1,542
milliard d'euros, pour une durée de six ans, a constaté l'AFP.
Lors des négociations entamées fin 2003 pour cette délégation de service public, le groupe Keolis -contrôlé à 52% par le groupe d'investissement 3i et à 43% par la SNCF- représenté par sa filiale lyonnaise SLTC dont le contrat expire fin 2004, était en lice avec le tandem formé par Transdev-RATP. Mais l'offre de ce dernier (1,546 Md EUR), parti grand favori notamment auprès des élus de droite, du centre et de certains de gauche, avait été rejetée dernièrement.
"Nous avons des éléments de prix relativement comparables, mais ce qui fait la différence, c'est la conception de l'enjeu des transports dans l'agglomération lyonnaise", a déclaré le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb (PS), président du Grand Lyon, favorable au projet de Keolis. "La priorité est d'articuler les transports en commun urbains avec le réseau ferré", a-t-il souligné.
"Je pense que la négociation du contrat va permettre d'accélerer un certain nombre de choses" dans le domaine de l'intermodalité, a estimé M. Rivalta. Un enjeu qui a conduit les Verts à opter pour l'offre de Keolis, "même si l'offre de Transdev paraissait préférable", a souligné Béatrice Vessiller (communauté urbaine). De son côté, le président du conseil général Michel Mercier (UDF) s'est félicité d'"une vraie concurrence" qui avait apporté "un gain de 300 M EUR" par rapport aux offres initiales. "Mais l'offre de Transdev correspond mieux à la demande du SYTRAL", a-t-il estimé.
Un avis que partage l'ancien président du SYTRAL Christian Philip (UMP) qui, saluant la "concertation tout au long de la négociation", s'est dit "perplexe au niveau du choix" final, alors qu'il "apparaissait que la préférence allait dans l'autre sens". "Je me demande s'il n'aurait pas été plus sûr de procéder à un dernier round de négociations pour sécuriser juridiquement ce dossier", a-t-il dit. Mais Bernard Rivalta a écarté cette crainte en assurant que "pour sécuriser la procédure", il avait reçu les deux concurrents le 20 octobre pour qu'ils fassent leur offre finale.