295 employés américains et gardes chargés de leur sécurité ont été tués depuis le 30 avril 2004 an Irak, a affirmé une responsable de ce bureau lors d'une conférence de presse, sans préciser la nationalité des gardes.

Nous reconnaissons que l'Irak est un endroit risqué pour faire des affaires, a commenté William Taylor, le directeur du bureau, ajoutant que les dépenses de sécurité avaient augmenté en raison de la violence persistante dans le pays.

Selon des chiffres fournis par le bureau, 12 à 16% du budget total américain alloué à la reconstruction de l'Irak, qui s'élève 21 milliards de dollars, va aux dépenses de sécurité.

La sécurité coûte plus dans le centre du pays que dans le sud ou le nord qui connaissent moins d'attaques, a précisé M. Taylor, soulignant que la sécurité (allait) retarder les projets.

Cela doit être amélioré afin que les gens puissent investir en Irak, a insisté M. Taylor. Selon lui, la reconstruction de l'Irak va prendre des années. Nous avons été surpris de voir à quel point les infrastructures étaient mauvaises.

L'ancien régime n'a pas investi dans le futur, a-t-il ajouté. Le directeur du bureau a estimé par ailleurs que le développement du secteur bancaire était primordial pour les investissements privés car, selon lui, à la fin, c'est le secteur privé qui va reconstruire le pays. Le dossier de la reconstruction de l'Irak a fait l'objet d'un scandale en janvier lorsqu'un rapport officiel américain a dénoncé de nombreuses fraudes et révélé que l'ancienne Autorité provisoire de la coalition (CPA), dirigée par l'Américain Paul Bremer, avait perdu la trace de 8,8 milliards de dollars.

Début mai, un autre rapport d'audit a indiqué que les responsables de la CPA, qui a dirigé l'Irak entre 2003 et juin 2004, étaient incapables de justifier l'absence de 100 millions de dollars dans les caisses de la reconstruction.