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L'Union Européenne demande à Pékin un meilleur accès au marché chinois

Publié le 21 septembre 2004

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PEKIN, 20 sept (AFP) - L'Union européenne (UE) demande à Pékin un meilleur
accès au marché chinois, notamment dans l'automobile, le textile et le
bâtiment, et veut aider la Chine à perfectionner son système de certification,
a déclaré lundi à Pékin un haut fonctionnaire de la Commission européenne.
Dans le secteur automobile, les constructeurs étrangers attendent toujours
que le gouvernement chinois cesse d'imposer des réseaux de distribution
séparés pour les véhicules importés et ceux de même marque fabriqués
localement.
"On nous a dit qu'une solution était proche mais nous n'en avons pas encore la démonstration", a déclaré à l'AFP Jean-Paul Mingasson, chef de la Direction générale des entreprises à la Commission européenne, venu à Pékin pour des entretiens avec des responsables du gouvernement chinois. L'industrie textile européenne va devoir de son côté affronter la disparition des quotas d'importations pour les produits chinois à la fin de l'année.

"Les Chinois vont certainement tailler des croupières à nos fournisseurs habituels", a souligné M. Mingasson en référence aux pays d'Europe de l'Est comme la Roumanie ou à ceux du pourtour méditerranéen comme la Turquie ou le Maroc. Dans le même temps, il a regretté "une difficulté d'entrer sur le marché chinois" alors qu'"il y a une demande latente pour nos produits, qu'il s'agisse de produits de mode ou de textiles plus techniques". M. Mingasson relève aussi l'existence d'un "très grand problème" dans le secteur du bâtiment, où les industriels européens se plaignent de l'obligation qui leur est désormais faite par Pékin d'enregistrer une société en Chine avec des fonds propres très importants, alors qu'il pouvaient auparavant réaliser des projets au coup par coup.

La Commission européenne souhaite par ailleurs fournir à la Chine une assistance technique pour perfectionner son système de certification sur les normes de sécurité de ses produits. Le gouvernement chinois souhaiterait aller plus loin et obtenir une reconnaissance mutuelle des organismes de certification, mais Bruxelles juge que "le moment n'est pas mûr", a encore expliqué M. Mingasson. En attendant, les Chinois ont mis en place une procédure de certification particulièrement lourde et coûteuse sur les produits qu'ils importent, selon le fonctionnaire européen.

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