PARIS, 22 mars 2006 (AFP) - La France a appelé mercredi l'Argentine à prendre "des mesures appropriées" pour qu'une filiale du groupe français Suez puisse mettre fin à ses activités "dans des conditions satisfaisantes", après la résiliation de sa concession de distribution d'eau potable à Buenos Aires.
Le ministère des Affaires étrangères a également souhaité que "les instances d'arbitrage international puissent jouer tout leur rôle" dans la plainte de Suez, qui réclame à l'Argentine 1,7 milliard de dollars de dédommagements, soit le montant qu'il affirme avoir investi dans le pays.
Le gouvernement argentin a justifié la résiliation de la concession de distribution d'eau potable à Buenos Aires de la filiale de Suez, Aguas Argentinas, en affirmant qu'elle n'avait pas respecté les termes du contrat de concession en matière d'investissements et de qualité de l'eau.
"Nous espérons naturellement que cette décision soudaine s'accompagnera des mesures appropriées pour que la société puisse mettre un terme à ses activités dans des conditions satisfaisantes", a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi.
Suez, qui a porté plainte devant le CIRDI, tribunal d'arbitrage destiné à régler les différends en matière d'investissements étrangers, a rejeté les arguments de Buenos Aires.
"Nous souhaitons naturellement que la sécurité juridique des investissements français à l'étranger soit garantie et que les instances d'arbitrage international puissent jouer tout leur rôle", a ajouté M. Mattéi.